Suite du chapitre 14
Les pièges du Chrétien
L’idolâtrie (suite).
Si nous avions quelque peu quitté l'idolâtrie pour en voir certains pièges annexes, il en est un que nous n'avons pas encore traité et dont nous avons pourtant abordé le fait à la page 24, au sujet de celle qui était appelée « sainte Apolline », cette prétendue patronne des guérisons dentaires dans le petit village de mon enfance. Comme je vous le disais, la famille de cinq que nous formions alors, subissait à outrance les difficultés au niveau dentaire. Celle qui aurait pu sembler la plus épargnée était maman, mais en réalité, même si elle ne nous le laissait que peu entrevoir à nous ses enfants, il lui arrivait souvent d'en souffrir en cachette.
N'allons pas plus loin pour ma seule famille. Il y a près de cinquante années de cela, les cabinets dentaires, bien que nombreux, étaient toutefois beaucoup moins répandus que maintenant. Eh bien ! Dans ce petit village de cinq cent habitants, nous avions « l'avantageux privilège » de disposer d'un dentiste à temps partiel. Cela prouve combien les besoins étaient déjà grands dans notre paroisse à cette époque. Je crois d'ailleurs avoir suffisamment de recul, pour me permettre de constater que tant que nous restâmes dans ce village, nous eûmes tous fortement mal aux dents. Depuis lors, même si cela ne disparut pas complètement, comme il en est pour chacun, idolâtrie ou non, nous sommes tous pour notre part, entrés dans une certaine normalité maintenant que nous n'y habitons plus.
Nous avons déjà répondu à la question du : Pourquoi cela ? La part des saints, rendue sainte par le sang de Jésus, est auprès de Dieu en Jésus-Christ, raison pour laquelle nous nous adressons à Jésus dans nos prières, parce que ressuscité et maintenant auprès du Père. Jésus est donc motivé premièrement à renouveler notre âme dans la nature céleste de Dieu, même s’il démontre parfois sa puissance par des miracles terrestres, pour que nous lui accordions notre foi ; alors que la prière aux saints est au contraire dans le but de recevoir des biens terrestres, tels des guérisons dentaires pour le cas qui nous intéresse, sans même nous conduire à la repentance et au Baptême du Saint-Esprit que Jésus seul peut donner, car de nature céleste. Par rapprochement entre les deux parts célestes et terrestres, il nous est aisé de comprendre que nous nous adressons alors à la part restée charnelle de ce Saint, conservée dans le royaume des morts sous la tutelle de Satan, en tant qu’ange de lumière. Dieu n'enverra personne vers nous, de ceux qui habitent aujourd'hui ce royaume, pour nous convaincre de le suivre. (Luc 16-19/31) Il y avait un homme riche qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
Un pauvre couvert d'ulcères, du nom de Lazare, était couché à son portail; il aurait désiré se rassasier de ce qui tombait de la table du riche; même les chiens venaient lécher ses ulcères.
Le pauvre mourut et fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche aussi mourut et fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, en proie aux tourments, il vit de loin Abraham et Lazare dans son sein.
Il S'écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre dans cette flamme.
Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie et que de même Lazare a eu les maux, maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. En plus de tout cela entre nous et vous se trouve un grand abîme afin que ceux qui voudraient passer de nous vers vous ne puissent le faire, et qu'on ne parvienne pas non plus de là vers nous.
Le riche dit : Je te demande donc, père, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père; car j'ai cinq frères. Qu'il leur apporte son témoignage, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourment.
Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent.
Et il dit : Non, père Abraham mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront.
Et Abraham lui dit : S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu'un ressuscitait d'entre les morts.//
Ces esprits impurs, au moins pour la part restée charnelle d’un saint, donne à ces derniers une dimension plus proche de celle de l’ange de lumière, mais restent dans la même logique ancestrale. Ils aiment alors à se rappeler à notre bon souvenir, et ce seront les maux que nous éprouverons, qui nous conduirons à les prier. Le résultat sera donc facile à obtenir, puisque dépourvu de remise en cause et d’élévation de notre âme a la logique supérieure de Dieu en Jésus-Christ, mais la facture sera payée ensuite par une nécessité d’un attachement toujours plus grand à les prier, prenant ainsi de plus en plus la place de Jésus.
Dans ce genre de prières, nous nous éloignons un peu plus chaque jour du but recherché par Dieu, du renouvellement de notre âme dans la dimension divine, au profit de bienfaits terrestres que nous interpréterons comme provenant d’une dimension spirituelle supérieure à la nôtre ; mais laquelle ? Celle de Dieu ou de l’ennemi de nos âmes ?
Dans certaines églises, nous y voyons d’ailleurs la représentation de ces saints par ces statues de pierre devant lesquelles beaucoup se prosternent en passant devant ? Celles-ci furent certes créées pour une raison plus ou moins pédagogique, en un temps où l’illettrisme obligea certains de nos ascendants à créer ces représentations pour l’éducation de tous. Nous devons cependant dénoncer ces pratiques, lorsque nous nous rendons compte de la perdition dans laquelle ces préceptes conduisent une grande majorité de chrétiens, qui vont parfois jusqu’à faire de grandes processions derrière les ossements de ces morts, chaque année. Ces pratiques enfreignent en effet le tout premier commandement que Dieu donna lui-même à Moïse sur les tables de pierre, comme nous venons de le lire dans (Exode 20-4/6) Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux... //
A quelque niveau que cela soit, l'idolâtrie fut et demeure la gangrène du Chrétien. Elle se trouve déjà dans l’état d’esprits dans lequel nous pouvons rendre un culte à Dieu, lorsque nous nous astreignons à une présence dominicale alors que notre cœur est ailleurs. Nous le faisons alors « pour » être agréable à Dieu, comme si, à l’image d’un simple homme, il pouvait être motivé par la présence d’une personne dont l’esprit est loin du sien. Croyez-vous donc, que celui qui est baptisé du Saint-Esprit échappera à cela, s'il ne se détourne pas de ses actes et ne passe pas par la repentance à la Croix ? Certes non !
Si pour partir en guerre, nous donnons un fusil à un soldat, ceci l'empêchera-t-il de se faire tuer s'il refuse de s'en servir ; ou qui plus est, s'il le retourne contre lui-même ? Absolument pas ! Alors quand Dieu nous arme suffisamment par le Saint-Esprit pour vaincre l'ennemi, et que nous préférons faire quelques fredaines avec lui, ne nous étonnons pas que le Seigneur ne nous suive pas dans notre péché, mais qu'il nous en tienne pour d'autant plus responsable.
Magie blanche et magie noire !
Maintenant que nous avons traité une grande partie de l'idolâtrie et de certaines de ses conséquences directes ou indirectes, sans doute comprendrez-vous un peu mieux ce que je vous disais à la page 72, et déjà dans le résume de ce livre, au sujet de l'emploi de la magie blanche, contre la magie noire, qu'elle est blanc bonnet contre bonnet blanc, ou que c'est encore faire garder sa maison par le voleur. Le degré de camouflage de l’ennemi diffère certes, mais la nature reste la même, ce qui en trompe beaucoup. Cela peut donner l’impression que la magie blanche combat le mal, alors qu’elles ont le même et unique maître : Satan ; dans des dimensions de violences charnelles plus ou moins déguisées ! Je peux vous assurer que lui n'est jamais divisé contre lui-même. Peut importe pour lui, que la magie blanche ait raison de la magie noire, par exemple, puisqu'il est le maître des deux. C'est la perdition de notre âme qui l'intéresse, et comme dans l'une ou dans l'autre nous nous perdons corps et âme, peu lui importe. Quelles que soient les pratiques de magie employées, même si les apparences sur le corps peuvent être trompeuses pour mieux berner les faibles, notre âme se perd dans ces pratiques réprouvées de l'Eternel.
Celui qui libère n'est jamais Satan, mais uniquement l'Eternel, et par le seul chemin qu'il a donné aux hommes : Par Jésus-Christ son Fils unique ! S'il avait été suffisant de laisser notre éducation dans les mains de la femme qu'il avait choisie afin de donner une vie terrestre à son fils, Dieu le Père n’aurait jamais donné cette part de lui-même qui était en lui depuis toute éternité, jusqu'à lui faire donner sa vie sur le bois. Il lui aurait suffi de nous donner la loi afin que nous l’accomplissions nous-mêmes, car cette femme n'était en rien différente des autres femmes qui vécurent et qui vivent encore sur la terre aujourd'hui. C’est la raison pour laquelle Jésus était « Dieu fait homme ». Quelle valeur aurait si non pour nous la victoire de Jésus à la Croix, s’il était né extraterrestre, car enfanté d’une extraterrestre, et ne fut en rien un homme ? Alors nous bouclons la boucle et sommes obligés de nous rendre-compte que SEUL Jésus, pouvait tout accomplir, parce qu'il était lui-même né de Dieu dans le sein même de sa mère.
Si nous revenons à « Marie », c'est justement parce que divers sortes de magies blanches se pratiquent, par l'usurpation du nom de celle-ci, dont nous fûmes témoins Marie-Claude et moi lorsque nous nous adressâmes à cette jeune personne, qui, selon ses dires, en avait fait une fausse couche à la page 109. Cette recherche de protection nous avait immédiatement conduit à pire, comme nous en avons également parlé au sujet de ce « monseigneur » à la page 110 puis à la page 195. Toutes ces différentes magies se pratiquent à partir de « divinités », Egyptiennes, Grecques, Incas, Bouddhistes, Chrétiennes ou autres, mais n'en sont pas moins de vraies idoles et par-là même de faux dieux, donc de vrais démons. Pour ce qui avait été de nos erreurs, lorsque nous nous étions adressés à ce « monseigneur », Marie-Claude et moi, il s'agissait de cette « divinité éléphant », sans doute un quelconque dieu égyptien.
Certains seront peut-être étonnés que je site de telles idoles dans le cadre des pièges que Satan peut tendre aux Chrétiens, mais suite à une boutade de ma part concernant les origines de ce « monseigneur » , une femme dont la connaissance de la Loi démontrait bien ses origines chrétiennes engagées, m’avait sermonné très sévèrement, dans la salle d’attente de cet homme. D'autre part, même si Marie-Claude ne participait pas à une vie d’église locale, elle n’en avait pas moins éduqué ses enfants à prier Jésus chaque soir, s’adressait à Lui régulièrement et avait mis Christophe, son fils en collège catholique. Si elle ne savait pas que Jésus l’entendait, cela empêchait le Seigneur d’exaucer ses prières et celles de ses enfants.
Le Chrétien est avant tout celui qui prie Jésus et qui Le reconnaît comme étant le Fils Unique du Dieu Vivant, l'Eternel des Armées, qui donna son propre fils à la Croix, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle. Bien évidemment, le Chrétien est également celui qui veut faire avant toute chose, la volonté de Dieu, mais s’il ne le connaît pas parfaitement, il n’en est pas forcément répréhensible. Il y a des Chrétiens quelque peu égarés, d'autres un peu plus, et d'autres encore plus, mais notre but ne doit jamais être de les dénigrer. Ils sont les premières victimes de l’ennemi, les premiers « renards » à se faire prendre la « patte dans le piège ». C’est pourquoi nous devons les aimer d’autant plus qu’ils reconnaissent Jésus comme leur sauveur. Nous devons souffrir de leurs souffrances morales, et joindre nos efforts aux leurs pour espérer les retirer des mâchoires du piège qui se sont refermées sur eux. Nous ne pouvons certes donner que ce que les autres acceptent de recevoir, mais le profond et inexplicable bonheur que Dieu met dans le cœur de celui qu’il renouvelle de son Esprit Saint, doit nous faire aspirer à leur en donner soif.
Un grand nombre d’entre eux peut vivre dans l'erreur de l'idolâtrie dans laquelle ils ont été bercés parfois depuis leur enfance. Si je les critiquais et les condamnais, ferais-je quelque chose de meilleur, moi qui sais n'avoir pas le droit de condamner ? Nous devons certes condamner certaines pratiques, mais encore une fois, jamais le pécheur. Combien de personne n'ont en effet jamais reçu d'autres enseignements que celui dans lequel la prière des saints est une pratique spirituelle indispensable, respectueuse et bonne pour les faire grandir devant Dieu, alors que le Baptême du Saint-Esprit ne leur a pas même été enseigné ; comment ces gens sincères ne tomberont-ils pas dans des erreurs encore plus grossières, rejoignant des pratiques telles que la magie, l'occultisme, la sorcellerie ou le spiritisme ? Le manque de contact avec Dieu, les rend un peu comme des aveugles, qui suivent l’immuable pratique de leurs ancêtres, sous couvert des mêmes religions, sans se poser davantage de questions. Ils ne sont pas à blâmer plus que d’autres, mais leur confiance dans l’enseignement reçu les a rendus aveugles envers la véritable nature de Dieu. Chacun rendra certes des comptes selon ses responsabilités, mais aussi selon sa foi.
Au risque d’en décevoir certains, je n'entrerai pas en comparaison des différentes pratiques, magie blanche, magie noire, sorcellerie, ne les connaissant pas suffisamment moi-même dans le détail et m'en désintéressant totalement. Il m'a suffi de faire la triste expérience de leurs méfaits par le passé ; ou de leurs manifestations paranormales, pour me rendre compte maintenant, que cela n'a rien à voir avec ce que le Seigneur fit depuis lors dans mon propre cœur.
Toutes ces pratiques n’amènent pas la paix que Jésus peut lui-même apporter et les préceptes qu'il nous a enseignés de nous aimer les uns les autres. Si nous venons de voir ce qui peut paraître le meilleur, le plus spirituel, le plus proche de ce que nous enseigne la parole de Dieu, et le plus « proche » du fils de Dieu en la personne de la mère de Jésus ; et d’en tirer la conclusion que tout ceci ne reste qu’une philosophie spirituelle sans aucun rapport avec la dimension donnée par Dieu en Jésus, mais une simple éducation plus fine de la chair, alors : QUE PEUT ETRE LE RESTE ?
Si effectivement, là où Satan apparaît en ange de lumière, n'est que duperie, magie, domination ou autres choses semblables, là où lui-même apparaît vraiment selon sa vraie nature de dressage par la méchanceté, la vengeance, les sacrifices rituels, sans oublier toute l'immense gamme intermédiaire, d'esprits animistes ou autres : QU'Y TROUVERONS-NOUS ?
Si nous voulons ouvrir les yeux, nous verrons que toutes ces pratiques ancestrales africaines conduites par des marabouts ou grands sorciers, ne sont qu’une vaste recherche de domination sur l'homme par une action spirituelle. Elles sont issues pour la plupart du fétichisme et font même appel parfois à des drogues hallucinogènes, mais ne sont jamais en rapport avec l'enseignement de Jésus, qui représente la victoire du bien sur le mal, la victoire de l'Amour sur la haine. Chez l'un et l'autre de ces personnages, la transparence des esprits invoqués n'existe jamais, seule la puissance leur est considérée comme attribuée à eux. Si nous regardions d'un peu plus près les propositions de tous ces magiciens, servent-elles l'Amour de Dieu, l'Amour d'autrui, l'Amour et le Bien de notre prochain ? Elles servent au contraire toutes les passions et toutes les haines qui ressortent de l'être humain conduit par sa « chair », donc par l'ennemi.
Nous trouvons par exemple des pratiques de sorcellerie dans le but de reprendre à une femme, le mari qui l’a quittée et qu’elle considère toujours être « sa » propriété. La logique de la chair s’octroie facilement des droits sur les autres, sous prétexte de sa souffrance, parce que construit par l’égoïsme, ce « programme » est là pour répondre aux seuls besoins de notre corps et dans lequel la cohabitation n’a pour seul intérêt, que sa propre survie. C’est la raison pour laquelle après la séduction, cette logique se ressent écrasée dans la défaite ou passe à la domination avec plus fort qu’elle, dans une dimension dans laquelle la vengeance et le meurtre peut devenir justice. Elle ne possède pas la remise en question que nous trouvons dans la logique de l’Amour d’autrui en Jésus-Christ, son amour étant égocentrique et possessif. C’est ainsi que même le chrétien, né de l’Esprit Saint, peut se faire piégé à donner raison à de tels pratiques pour se protéger ou protéger les siens, surtout s’il a conservé la coutume de prier les saints, puisque l’origine de la prière de ce praticien lui semblera éventuellement la même que la sienne, provenant seulement d’une personne plus puissante que lui. C’est malheureusement ce qui arriva à ma grand-mère.
Ne croyez pas que sous prétexte que nous sommes entrés dans le troisième millénaire après la venue du Christ souffrant, nous soyons en cela entrés dans une aire nouvelle dans laquelle ces pratiques n’existent plus. Regardez au contraire combien elles progressent toutes ouvertement comme des « sciences nouvelles », alors qu’elles n’ont de nouveau que la poussière retirée de pratiques ancestrales datant d’avant Jésus et de Babylone. C’est notre méconnaissance du problème qui nous conduit à les considérer comme nouvelles. Ainsi, celui qui est bercé depuis son enfance dans l'idolâtrie des saints, d'un nom comme saint « untel » qu'il a l'habitude de prier lorsqu’il monte en voiture par exemple, dont il ne connaît souvent pas même l'histoire ni les origines, à saint « tel autre » lorsqu’il perd son aiguille à coudre, qu'y verra-t-il de changé ? Si je donne le nom de saint « tel autre », à ma fameuse divinité éléphant, comment en fera-t-il lui-même la différence ? Il aura souvent suffi d'une circonstance difficile, comme la maladie ou une séparation par exemple, pour qu'une personne aussi ignorante que la première dise, « J'ai obtenu la guérison, ou j'ai obtenu raison de celui-ci qui m'avait fait du mal en m'adressant à tel personnage, tel marabout, fais en donc autant et tu verras : Ça marche ! »
Et pour reprendre l'exemple de cette femme désireuse de retrouver son mari, cette bonne chrétienne un peu naïve, celle-ci sautera alors à pieds joints, et tombera dans un piège plus grand que dans aucun autre qu'elle n'était alors jamais tombée. Elle aura certes agi conduite par ses convoitises de la chair et non par l’Esprit-Saint, et n'aura contrôlé en aucune façon ce que la parole de Dieu disait de cet acte. Elle sera de toute évidence restée chrétienne si elle n’a pas renié Jésus, mais une chrétienne de plus en plus profondément dans l'erreur, agissant de plus en plus de façon païenne ! Donc ???
Le rôle de ses frères, ceux de l'Église de Christ, ceux qui peut-être l'entourent et qui ont la compréhension de son acte, ne devra pas être de la condamner et de la rejeter comme une malpropre comme c’est si souvent le cas. S'ils agissent eux-mêmes selon la parole de Dieu, ce sera au contraire de l'aimer tout d'abord deux fois plus, afin de pouvoir lui dire les paroles justes qui la convaincront d'idolâtrie, de magie ou encore bien d'autres pièges. Si ceux qui ont la connaissance la rejettent, comment en sera-t-elle enseignée ?
Jésus nous dit en (Luc 15-4/7) : Quel homme d'entre vous, S'il a cent brebis et qu'il en perde une, ne laisse les 99 autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Lorsqu'il l'a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et de retour à la maison, il appelle chez lui ses amis et ses voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour les 99 justes qui n'ont pas besoin de repentance.//
Ce n'est pas parce qu'un chrétien ou chrétienne a reçu Jésus dans son cœur, qu'il ou elle ne peut pas tomber dans quelque piège de l'ennemi que ce soit. Si nous condamnons l'individu, de ses pratiques certes condamnables, comment pourra-t-il y voir clair entre lui-même et ses actes, comment ne se sentira-t-il pas condamné ? Dans le cas de cette femme qui s'était adressée à un guérisseur ou un sorcier, ou à quelque divinité sur les conseils d'une tierce personne; si celle-ci n'est effectivement attachée qu'aux résultats surnaturels de l'accomplissement de sa volonté, comment saura-t-elle si ce surnaturel lui vient de Dieu ou de l'ennemi ? Croyez-vous qu'en cela Satan ne puisse pas « bénir » ?
Il peut encore une fois accomplir ce qui à nos yeux humains apparaît comme des miracles, voir même des bienfaits, car si par-là il rend notre âme un peu plus captive, un peu plus dépendante de lui, peu lui importe. Dans l’exemple de la femme attachée au retour du mari, en dehors du fait que le mari sera éventuellement physiquement revenu, croyez-vous que cela portera du fruit selon Dieu dans la vie et le cœur de l’un d’eux ou dans leur couple ?
C'est pourtant bien à cela que nous devons regarder pour nous rendre compte et comprendre si nous sommes réellement dans les voies de Dieu, sur le bon chemin. Savoir si nous passons bien par la petite porte et non la grande. Si notre motif donc, fait monter en nous un quelconque désir de rivalité, de vengeance, de supériorité, de haine ou tout autre mauvais fruit de la chair que nous avons déjà vu dans Galates 5-19/21 ; si nous considérions alors que ce n'est là que justice, alors ATTENTION DANGER.
Prenons encore un exemple : « la prière contre le feu ».
Certainement une partie d'entre vous l'aura vue pratiquer, pratiquée eux-mêmes, ou en aurez simplement entendu parler. Pour les autres, sachez que cela existe et que généralement : ça marche ! Pour ma part, je me souviens que ma grand-mère maternelle l'utilisait et à mon grand étonnement, j'eus l'occasion en 1995 de voir qu'elle se pratiquait toujours, par l'intermédiaire d'une personne d'une vingtaine d'année qui y fit appel. Il n'y a donc pas que les personnes âgées qui sont susceptibles de se faire piéger par l'ennemi de nos âmes. Elle sera de nos jours, souvent utilisée chez une vieille dame ou un vieux monsieur, par des prières marmonnées à voix basse. Je ne pourrais pas affirmer qu’il en existe plusieurs, mais au moins pour l’une d’entre-elle, très pratiquée et sans doute la plus « efficace », elle parle certes de Jésus, mais qui glorifie-t-elle ? Judas ! Oui, vous avez bien lu, Judas Iscariote, celui-là même qui vendit Jésus pour trente pièces d'argent et qui ensuite alla se pendre. Chaque fois que nous avons recours à ce genre de pratique, nous enchaînons de plus en plus notre âme à Satan. Ne soyons donc pas surpris « d'obtenir » !
Obtenir par grâce comme avec Jésus ? Ou d'obtenir par prostitution de notre âme au menteur et usurpateur ? C’est bien un exemple de tromperie flagrante où Jésus-Christ est pourtant cité. Avant donc d'aller rechercher le bienfait de différentes pratiques, de différents « miracles », même si celui qui les utilise nous dit qu'elles viennent du ciel, sachons regarder de quelle partie du « ciel » elles proviennent. Regardons si elles nous conduisent à la repentance de nos actes mauvais, ou à simplement avoir raison des autres ou même de maux occasionnés par nos mauvais comportements.
Ce jeune qui avait utilisé la prière contre le feu, l’avait utilisé comme « remède » contre des coups de soleil. Il ne s’agissait d’ailleurs pas de la guérison d'une brûlure, mais d’un remède pour retirer le « feu ». Au travers du soulagement de sa souffrance, il ne lui aura pas été nécessaire de prendre conscience, qu'une surexposition au soleil pouvait être dangereuse pour son organisme, jusqu’à lui apporter éventuellement le cancer de la peau. Ce soulagement providentiel l’aura au contraire amené à négliger par la suite cette précaution élémentaire de protection. Ce leurre l’aura donc amenés à l'insouciance des coups de soleil, puis comme nous l'avons vu au sujet des liens spirituels, à l'insouciance de beaucoup d'autres situations, afin que si possible toute sa vie soit infectée de cette insouciance.
La méthode qu'emploient les revendeurs de drogue est connue : Ils en offrent gratuitement un temps, sachant que leur investissement n'est pas vain, et qu'il leur rapportera en son temps. Le jour où le demandeur commencera effectivement d'en percevoir un certain attrait, d'en ressentir un réel besoin, dès lors il lui faudra payer. Ces personnages savent que ce sera souvent pour le reste de la vie de ce malheureux et au minimum bien des années. S’il a la chance de ne pas aller jusqu'à l'overdose, il en aura quand même empoisonné sa vie et souvent celle de ceux qu’il aimait, et sera souvent allés jusqu’à l'extrême, comme la prostitution ou le vol pour se procurer son nécessaire journalier.
Le spiritisme
En avant dernier lieu de ce chapitre, nous allons aborder les effets du spiritisme, c'est à dire la recherche du contact avec les esprits humains désincarnés ; ou en d’autres termes, les esprits des morts. Nous n’ajouterons que bien peu, après ce que nous avons déjà vu aux pages 62 et 71, et ce que m'avaient apporté ces livres de Lobsang Rampa, comme motivation de dialoguer avec l'âme des morts. J’avais déjà tenté plusieurs fois de sortir de mon corps sans succès, mais là, dans la souffrance du décès de mon père, j’allais rechercher d’entrer en contact avec son âme, comme je vous le disais. Je ne perçu rien en paroles, de ce que je m’attendais à percevoir sur l’instant, mais je constatai dans les heures qui suivirent, mes changements de comportements qui me firent peur, et contre lesquels je ne pus lutter. Je m'en accusai alors moi-même, mais ce qui me conduisait était plus fort que moi.
Ne serait-ce qu’à partir de cette seule constatation, cela prouve bien que ce n'était pas avec l'âme de mon père que j’étais entré en contact, mais bien avec des esprits familiers, des esprits impurs. Je m’abstiendrai évidemment de commentaire au niveau de l’impureté tant la chose était énorme. En ce qui concerne le terme « familier », bien que cette expression se passe d’explication, je dois préciser qu’ils n’étaient peut-être pas attachés à ma famille depuis plusieurs générations, mais que de toute évidence ils l’étaient au moins sur mon père depuis déjà fort longtemps. Le point de départ pour mes ascendants avait sans doute été des liens conduisant à des péchés très caractéristiques, mais avaient aussi pu être comme pour chacun des courants de pensée principaux, comme cela avait été mon cas pour l’esprit de compétition, très marquant dès le petit vélo dans la vitrine de la page 20 puis au chapitre 3, page 23. Pour l’un comme pour l’autre, je vous le disais dès les premières lignes, bien que chrétien, mon père était néanmoins dans diverses erreurs. Il était d'une part idolâtre envers « Marie », mais sans entrer dans les détails, beaucoup d’autres choses étaient venues se greffer à cela.
Que s'était-il alors passé pour moi ? Ces esprits impurs avec lesquels j'étais entré directement en contact sans m’en rendre compte, s'étaient bien gardés de se manifester oralement à mon oreille comme je m'y étais moi-même attendu. Cela ne les avait cependant pas empêchés de me conduire dans des actes répréhensibles, donc la meilleure façon qu'ils avaient de me répondre. Ce que j'avais cru ne jamais entendre, je l'avais bien au contraire toujours perçu comme des pensées personnelles irrésistibles, puisque je n'avais plus cessé de leur obéir. J'avais obtenu de Satan ce que je lui avais demandé, sans savoir que c'était à lui que je m'étais adressé. A partir de ce jour, il n'eut plus qu'à passer à sa « banque » pour recevoir son dû, ma déchéance et ma souffrance. Je peux vous assurer qu'il ne s’en priva pas à mon grand désespoir, mais qui plus est, aux grands désappointements de toute ma famille.
Ceux qui entrent dans ce genre de pratiques, ne s'en rendront pourtant pas toujours compte d'une façon aussi flagrante que cela fut pour moi. Selon les esprits et la personne elle-même, beaucoup trouveront en leurs changements de comportement, une attitude tout ce qu'il y a de plus justifiée. Prenons l'exemple de quelqu’un qui n'a jamais su gérer le moindre centime et se retrouve face à une fortune, dans les mêmes circonstances que cela m'arriva. Elle confondra facilement cupidité et sagesse, et sa nouvelle facilité à amasser de l’argent lui démontrera peut-être le bien fondé de sa pratique, même si parallèlement à cela elle devient acariâtre, neurasthénique, déprimée, colérique ou...
Si pour moi, le péché fut flagrant, pour d'autres il le sera parfois beaucoup moins. Ceux qui tomberont dans les filets de cette façon, n'en auront que plus de difficultés à le déceler, mais le péché n'en restera pas moins le péché. C'est bien là également le piège que nous avons de condamner facilement quiconque s'y trouverait pris, sans regarder à nous-mêmes.
Il y a maintenant plusieurs années de cela, Marie-Claude et moi avions été plusieurs mois en présence d’un jeune garçon de treize ans, qui était devenu presque subitement un enfant de la rue, aux dires de sa mère. Son père était certes un vagabond des rues, mais cet enfant l'était devenu sans que rien ne se soit manifesté préalablement dans ses intentions. Nous n'avions malheureusement pas l'expérience dans ce domaine à l'époque, mais comme nous lui avions beaucoup parlé de Jésus, Marie-Claude et moi, nous avions néanmoins abordé un dialogue lui permettant de se confier. Dans l’ingénuité de ses treize ans, il avait été fier de nous révéler, qu'il avait participé une seule fois à une séance de spiritisme. Avec quelques autres gamins plus ou moins âgés, ils avaient appelé les esprits avec un verre autour d’une table. Ce jour là, parce qu'il était « le gêneur », ce verre lui avait éclaté à la figure. Après recoupement des périodes de sa vie, cela correspondait à l’époque où il avait commencé de vivre à la rue. Ne trouvez-vous pas cela étrange ?
S'il prend conscience d’une telle supercherie de l’ennemi en lui, le chrétien peut en être très facilement libéré, dès lors qu'il a réellement donné sa vie à Jésus-Christ, qu’il accepte de s’en repentir comme d’une chose profondément contraire à la volonté de Dieu, et qu'après la Croix et sa victoire sur la tentation, il ne perpétue plus le péché.
Le plus important reste cependant d’en prendre conscience, car les choses peuvent aller très vite après, si nous refusons de boire la coupe de l’ennemi. Chacun de ceux ayant eu un jour des pratiques de ce genre pourront fort bien se mettre en méditation devant Dieu dans le jeûne et la prière, et sans doute se découvriront-ils un changement de comportement consécutif à cette pratique. Ce sera alors à eux de prendre en compte le chemin à parcourir, car chacun reste maître de son destin devant Dieu, mais n’oublions pas que la liberté du Royaume des Cieux déjà sur cette terre, appartient aux violents. Celui qui refuse toute forme de combat, surtout spirituel pour sa propre libération et celle des siens, ne peut donc prétendre à d’autre destinée, que celle de finir sa vie avec Satan pour seul maître d’une majeure partie de lui-même, âme et esprit.
La malédiction de Dieu.
Ce dernier point que nous allons regarder, relevant de ce thème des pièges du chrétien, aurait peut-être mérité à lui seul un chapitre à cause du sujet qu’il traite. Ce piège de la malédiction se perpétue à cause de notre incompréhension la concernant, principalement au travers du couple. C’est d’ailleurs en cela que le sujet pourrait éventuellement devenir plus vaste que celui que nous allons traiter, si nous élargissions notre regard à la formation de « familles » spirituelles ou sur le plan mondial, entre l’Eglise et Israël. Beaucoup considèrent la malédiction de Dieu comme une chose immuable et presque logique, suite à un péché par trop perpétré dans des voies éloignées de Dieu, mais pensent que la même sanction de Dieu n’est pas plausible envers le monde chrétien, surtout si les personnes concernées sont sincères et baptisées de l’Esprit. Cette sentence de Dieu survenue sur nous-mêmes ou sur nos ascendants, ne relève pourtant des pièges que l’ennemi peut apporter aux chrétiens, que part l’assimilation de leurs comportements à leur propre volonté, comme si Satan n’avait plus aucun droit sur eux en rapport à des sanctions passées. Cela les amène à lutter charnellement dans la culpabilité contre les tentations, car ils se considèrent libérés pour eux-mêmes ainsi que leurs proches de toutes les emprises de l’ennemi, même de celles qu’ils n’ont pas vaincues avec l’aide de Jésus, sous prétexte qu’un chrétien sait ne pas devoir commettre telle ou telle erreur. Si l’un d’entre eux tombe dans un comportement qu’il ne peut surmonter et que chacun estime être « le péché », ils l’en accusent et lui-même s’en culpabilise comme étant le seul responsable sans y voir la part utilisée par l’ennemi. Ils refusent ainsi de se laisser conduire humblement par Dieu à l’éventualité de devoir combattre cette part restée charnelle en eux, car ils voient l’erreur comme appartenant en propre à la personne concernée. Ils peuvent aller jusqu’à dédaigner leur propre conjoint par de profonds mépris, le confondant avec la charge qui pèse sur lui, sans prendre conscience que par ce mépris et cette condamnation, ils accumulent une charge semblable sur eux-mêmes. Ils se considèrent alors trahis par ce conjoint et plutôt que de se battre main dans la main pour s’entraider et s’en sortir, ils lui appuient sur la tête à cause de sa minable origine ou sa mauvaise « volonté ». Ceux-là oublient pourtant que Jésus est venu pour les malades et les infirmes. C’est bien là leur énorme piège de se croire libérés de tout par leur seule connaissance, car même s’ils ont réellement donné raison à Dieu, Dieu fera en sorte que leur erreur charnelle soit entièrement balayée dans le but d’une réelle naissance de l’Esprit. Comment cette construction charnelle de base pourra-t-elle être chassée, et leur âme renouvelée, s’ils n’y sont plus jamais confrontés, pas même pour en rejeter l’esprit correspondant ?
Au risque de me répéter, c’est pour cette raison que nous traitons ce sujet dans ce chapitre des pièges du chrétien, alors que nous aurions pu accorder à cette sentence de Dieu, un chapitre entier dans la suite des liens et de l’aveuglement.
Dieu ne fait certes pas tomber sa malédiction par hasard sur l’un ou sur l’autre, comme pour se jouer des hommes, mais bien à cause du péché perpétré et vécu durant de trop nombreuses années, ou relatif à un fait très particulier de la vie que la loi mentionne. Si elle est relative à une situation de péché par trop perpétré, cette malédiction fera suite à un entêtement de la personne à rester dans des voies éloignées de la volonté de Dieu, dans une progression que nous avons déjà vue : par le simple péché, puis l’accord volontaire au péché entraînant des liens, qui sont des droits supplémentaires de l’ennemi, puis par l’aveuglement qui est déjà une sanction de Dieu, jusqu’à la malédiction qui peut être une sentence sur plusieurs générations. C’est le cas de l’histoire d’Eli et ses fils dans 1 Samuel 1 à 4, mais aussi d’une façon plus historique, l’histoire des familles royales françaises qui se marièrent entre cousins cousines et subirent les malédictions de la consanguinité.
Si cette malédiction est antérieure à notre baptême dans le Saint-Esprit, lorsque nous venons à Jésus sincèrement, que nous lui confions notre vie entière, elle se trouvera complètement blanchie, mais pour combien de temps ? Croyez-vous que Satan s’en tiendra à une cause définitivement entendue, et pliera bagage immédiatement ?
Il lui restera au contraire toute notre vie pour tenter de nous récupérer, d’autant qu’il nous faudra un jour ou l’autre le vaincre dans une nouveauté de réactions pour reconstruire notre âme selon Dieu. Jésus, né du Saint-Esprit dès le sein de sa mère a été confronté à la désobéissance, comment pourrions-nous éviter ce cycle ? Notre « entraîneur » sera certes là pour nous conduire, mais si nous ne le suivons que timidement et guère plus que nos ancêtres le suivirent en ce qui concerne une particularité de notre famille, ne soyons pas stupides au point de croire qu’il abdiquera définitivement de ses droits d’appartenance.
Satan recommencerait certes son travail à zéro si notre dimension charnelle était entièrement rasée dans notre âme, mais si notre travail n’est pas à quelques pour cent près dans la tolérance de Dieu en TOUT domaine nous concernant, il est bien entendu qu’il nous reprendra le plus facilement dans le domaine où nous sommes les plus vulnérables. Dès les premiers instants de notre conversion il retravaillera donc progressivement à notre chute, et tout particulièrement au péché ayant généré cette malédiction. Il est évident que Jésus sera et restera notre avocat, mais lui laisserons-nous toujours avoir la parole sur l’ennemi ? Celui qui dès le début de sa conversion commencera de travailler dans la repentance, durant tout le temps de ce travail, sera donc préservé des assauts de l’ennemi, mais qu’en sera-t-il au jour de la mise à l’épreuve de tentation ? Satan sait que la majorité d’entre-nous passeront un jour ou l’autre par la grande porte en ce qui concerne l’une ou l’autre de ces « pierres en forme de camembert », qui ressurgiront immanquablement sur notre chemin. Si l’esprit correspondant à la pierre est vaincu, il n’y aura certes pas de problème, mais combien commenceront au contraire à mal utiliser la révélation du Saint-Esprit, la binette de la page 132 et assimileront alors le péché à eux-mêmes, d’autant plus facilement qu’ils considèreront ce péché plus répréhensible, donc d’autant moins acceptable pour un chrétien.
Le véritable piège pour la majorité des chrétiens, se trouve donc dans leur présomption d’avoir dépassé ce stade par leur connaissance et de s’en croire protégés à jamais. Dans ce cas la résurgence des droits de Satan se fera plus ou moins rapidement, mais s’il n’y avait que cette simple pierre en forme de camembert redonnant vie à la malédiction et agissant uniquement sur le porteur de la malédiction, cela ne serait peut-être pas le véritable piège.
En ce qui concerne cette sentence de Dieu, il n’y a effectivement pas que le « porteur » de cette malédiction, qui se retrouve soumis aux difficultés en rapport avec cette sanction passée, mais également le conjoint entrant dans la famille par le biais d’une vie commune : (Ephésiens 5-31/32) C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.
Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église.//
Ce conjoint se trouve alors plongé sous cette malédiction, compte tenu de son entrée dans la famille placée elle-même sous la malédiction. L’ennemi s’en servira alors exactement de même façon que si la personne entrante avait toujours fait parti intégrante de cette malédiction. Devenue une seule chair avec celle de son conjoint, elle se trouvera donc soumise à des réactions qu’elle gèrera d’autant plus difficilement, qu’elle se trouvera harcelée par des comportements excessifs opposés à ceux qu’elle connaissait jusqu’alors, auxquels elle risquera de très vite donner raison, soit par son accord à l’erreur, soit par une lutte trop charnelle contre celle-ci.
Le renouvellement de l’esprit que Jésus veut accomplir en nous, nous conduira un jour au renouvellement total de notre psychologie charnelle et à devenir donc, son Epouse sans tache ni ride, car dans une dimension psychologique identique à celle de Jésus sur terre, pour que puisse se produire son retour, sans aucun point d’ancrage laissé à Satan. Ce qui est vrai entre Christ et l’Eglise reste vrai entre époux, puisque la première des églises commence dans notre propre maison. Il en va donc de même du mari en rapport de son épouse, que de Jésus envers l’Eglise, car au-delà de ce que le mari doit être prêt à tout laisser pour faire la volonté de Dieu, il doit être tout aussi prêt de laisser toutes les promesses de Dieu le concernant, pour travailler au seul salut de son épouse, son église, dans la même obéissance que Jésus l’accompli pour nous à la Croix. Dans le cas contraire, la dimension charnelle du mari tendra vite à devenir dominante s’il est serviteur de Dieu et l’amènera à établir un autoritarisme conflictuel, tant sur son épouse, que sur la part du corps de Christ qu’il a sous sa tutelle.
Le porteur de la malédiction épousant une personne qui lui semblera au départ idéale selon ses sentiments, verra donc les comportements de celle-ci glisser irrésistiblement vers ce qu’il refusait. Tant que ce porteur n’agira pas dans la sanctification correspondante à ce que Dieu veut le rendre vainqueur, son conjoint deviendra l’opposé de ce qu’il désire, pliant sous un poids qu’il ne comprendra pas et dont il culpabilisera éventuellement lui-même. Si le « porteur » rend son conjoint complètement responsable des erreurs qu’il perpétue, il condamnera ainsi la victime de sa propre malédiction. C’est ainsi que la sanction se perpétuera de génération en génération, tant qu’il n’y aura pas eu de rupture consécutive à une remise totale des compteurs à zéro, par une réelle victoire commune du couple sur la tentation au péché initial de l’un et de l’autre.
Dieu sait très bien que tant que nous sommes sous le poids d’une malédiction de sa part, qui que nous soyons, nous serons incapables d’accomplir pleinement sa volonté. C’est pourquoi si les deux personnes concernées son baptisées du Saint-Esprit, le remède est simple lorsque Dieu montre ce genre de particularité, il faut simplement lui en demander humblement la levée, afin de pouvoir accomplir toute sa volonté. Cela ne voudra pas dire pour autant que tout péché ayant jusqu’alors participé à construire notre âme, voir même auront continué de la construire par le biais du mariage, seront détruits. Un peu comme nous le vîmes pour le fort cordage attaché aux deux bouts en rapport aux liens, le cordage englobant l’ensemble des péchés ayant généré la malédiction sera dénouée, un peu comme le serait un fagot. Il ne restera plus alors qu’à devenir vainqueur des péchés successifs et non plus de la globalité en même temps, ce qui fera la différence. Cette différence sera à l’image d’escalader une falaise vertigineuse lisse et sans aucun point d’ancrage ni aucun matériel, ou la gravir par un escalier à marches étroites avec des paliers intermédiaires.
Dans ce domaine et surtout dans le couple, pour beaucoup de chrétiens le piège réside donc dans leur incompréhension d’accepter l’erreur chez l’autre. Cette incompréhension sera d’ailleurs d’autant plus grande que dans les attitudes extérieures cette erreur sera tout aussi bien perpétrée par des chrétiens de longue date, même s’ils souhaiteraient agir à l’opposé. La suspicion, la condamnation, le doute auront pris la place de la confiance aveugle initiale que chacun accordait à l’autre, à cause de son idéal chrétien. Le piège se trouve donc dans l’orgueil chrétien de se croire mieux que d’autre, car nous confondons alors notre but, notre vocation, notre désir, à notre cheminement qui nous conduit vers la Gloire de Dieu notre Père.
Nous vécûmes pour nous-mêmes le poids de cette malédiction durant de nombreuses années, Marie-Claude et moi, comme une emprise sur notre vie et notre harmonie conjugale. Nous ne pouvions avancer de concert comme il est important d’avancer dans le couple, bien que nous possédions l’un et l’autre l’entier désir de cheminer selon Dieu, mais chaque fois que l’un faisait un pas, l’autre reculait d’autant. Dieu m’éprouvait cependant dans la mise en pratique de sa volonté au travers de cela, mais si les choses en étaient restées là, cela aurait voulu dire que l’un des deux allait se perdre pour que l’autre soit sauvé. Cela n’aurait eu aucun sens ! Nous avions des incompréhensions grandissantes l’un envers l’autre, et ne voulions pas tomber dans la condamnation réciproque, mais fréquemment nous glissions dedans, comme mus par une mauvaise volonté individuelle. Marie-Claude me répétait souvent qu’elle se ressentait et se « voyait » parfois comme entourée des bras de l’un de mes grands-pères, et savait parallèlement que ce serait ma prière qui la libèrerai de cette emprise. Durant plusieurs années elle avait beau fréquemment me le répéter, je n’avais pas la prière juste et efficace me venant à l’esprit. Je restais donc dans l’impossibilité d’agir, et m’attendais à la révélation de Dieu à ce sujet. J’étais dans l’attente et la bonne volonté d’agir, mais que pouvais-je faire de plus ?
Il y a de cela deux ou trois ans, ce ne fut pas moi, mais elle qui fut enseignée de Dieu, sur la prière à ce sujet et comme je vous le disais plus haut, il me fallait demander à Dieu que la malédiction reposant sur ma famille soit levée. Cette prière me parut sur l’instant un peu insolite en la matière et je ne la fis donc pas devant elle, mais le lendemain, seul devant Dieu. J’étais quelque peu dans l’expectative et durant les semaines qui suivirent, mêmes si nos différents ne s’aggravèrent pas, ils restèrent comme stationnaires. Ce ne fut qu’un grand mois plus tard que je commençai d’en percevoir quelques bienfaits, et plusieurs mois après que j’en informai Marie-Claude, notre harmonie n’ayant cessé de croître. Les méprises qui étaient nées de cette malédiction ne se réglèrent certes pas toutes comme par enchantement, mais la compréhension de nos erreurs réciproques commença de produire une soudure de notre couple qui ne cesse aujourd’hui de grandir. Pourvu que nous persévérions dans ce sens !
Si Dieu nous révéla la prière que nous avions alors à faire, ce n’est certainement pas pour que chacun venant à Dieu la fasse lui-même, afin d’éviter de passer par-là. Je ne veux pas dire que ce serait trop facile de s’éviter les embûches correspondantes, mais que cette prière aurait pu même devenir néfaste, vu que je n’avais pas la compréhension et encore moins la conviction d’être dans l’erreur par rapport au péché, qui était la clé de cette malédiction dans ma vie. Je serais très vite redevenu d’autant plus responsables de mes erreurs habituelles, que cette malédiction aurait été levée. Je veux donc souligner l’importance fondamentale de rester à l’écoute du Saint-Esprit et non d’agir religieusement par des prières, même bonnes, qui arriveraient alors à mauvais escient. Avant de nous enseigner la marche à suivre, Dieu patienta donc, car Jésus était à l’œuvre dans ce long travail de prise de conscience de mes erreurs psychologiques. Je restai donc durant tout ce temps à travailler à la continuité de mon salut, sans me préoccuper de certains comportements excessifs de Marie-Claude, selon mes perceptions.
Un peu comme si je m’étais fourvoyé dans mon péché, elle devenait de plus en plus intolérante à mon égard, allant jusqu’à confondre parfois certains de mes comportements avec ceux de son ancien compagnon. Dieu permettait cette situation, car Il lui avait demandé quelques années plus tôt, si elle acceptait qu’il lui endurcisse le front afin qu’elle ne capitula pas devant mon péché. Cela allait par ailleurs servir à m’éprouver dans mes désirs à nous sortir tous deux de cette situation. Les évolutions de comportement de Marie-Claude, forts compréhensibles dans ce contexte, l’avait fait devenir à mes yeux une autre que celle que Dieu m’avait initialement donnée et je me ressentais souvent lésé par ses nouvelles attitudes. Dans mes dialogues à ce sujet avec le Saint-Esprit, j’obtins souvent pour toute réponse, que Jésus n’avait pas attendu que nous soyons devenus parfaits pour donner sa vie pour nous, mais que je devais travailler en premier lieu à propre sanctification si je voulais aider mon épouse dans les temps où Lui, l’avait décidé. Cette tâche est certainement la plus grande aux yeux de Dieu, car elle sait faire abstraction de toutes les éventuelles convoitises charnelles à entrer dans de grandes choses, et cela juste pour le salut de la première personne que le Seigneur à confié à l’homme : Sa propre épouse. Cette tâche dépasse souvent de beaucoup tous les grands ministères publics, et c’est pourquoi nous serons très certainement surpris de voir des premiers qui seront dernier et des derniers qui seront premiers. Nous devons être des soldats de Christ, mais pas des mercenaires.
Il nous faut rester clair, la personne qui reçoit le baptême dans le Saint-Esprit, revêt l’habit du soldat de Christ désireux d’avancer dans la libération de son âme, mais lorsque nous venons à lui, tout reste à faire. A partir de cet instant la victoire nous est certes acquise, mais dans la seule condition que nous ne changions pas de voies, nous croyant déjà arrivés. Cela reste vrai que nous ayons deux jours, cinquante années ou plusieurs générations de vie chrétienne. L’âme qui pèche est, et restera celle qui mourra !
Soyons et restons donc toujours à l’écoute du Saint-Esprit et dans sa présence par la prière et parfois le jeûne. Vivons donc dans la Nuée de Dieu, nous laissant conduire dans ses voies préparées d'avance pour nous et qu’à Dieu seul en revienne toute la Gloire. Ne soyons pas des gens religieux qui restent attachés à une seule et unique « méthode », en donnant toujours raison à un communautarisme religieux duquel rien ne peut sortir de bon. Nous risquons si non de ne plus accepter bientôt, ceux qui se différencieront quelque peu de nous. Restons à l'écoute du Saint-Esprit notre ami, attachés à accomplir la volonté de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. Amen!
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