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CHAPITRE 15



Ceux qu'il vaut mieux ne pas être



Depuis le début de cette seconde partie, nous avons tenté de comprendre quelles étaient les démarches spirituelles bonnes ou mauvaises. Notre but était de faire le point sur les réactions qui amènent un réel renouvellement du cœur conforme à l’Esprit de Dieu, et non une prise de position dans de simples attitudes interprétées au travers du langage initial de la chair. Si nous nous arrêtions à ce descriptif, notre tour d’horizon ne serait pas complet, et nous risquerions très vite de tomber dans le « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».

N'oublions jamais en effet, sous peine de nous faire abuser par certains, que sur les douze apôtres appelés par Jésus, l'un d'entre eux, Judas Iscariote, le fils de perdition vendit Jésus le Christ pour trente pièces d'argent, le prix du champ du potier, le prix du champ du sang. N'oublions pas plus, que s'il reçut trente pièces d'argent pour le prix de sa forfaiture, c'est qu'il avait trouvé acquéreur. Il n'était donc pas seul, ce que nous avons souvent tendance à oublier, car les autres étaient même beaucoup plus nombreux. Ces gens nombreux n’étaient pas plus mauvais que d’autres, mais étaient passés par la grande porte, celle par laquelle il est plus facile de se supprimer la vie que Dieu veut donner en abondance, plutôt que de s’affairer au travail de repentance à la Croix. Étant donné que la libération de l’âme de ceux qui agissent ainsi ne s’est pas accomplie par la victoire sur la tentation et sur l’esprit charnel correspondant, leurs images charnelles de base se trouvent alors être les images motrices sur lesquelles vont venir se greffer de plus en plus d’esprits sectaires pour les protéger du retour du péché. Ils se trouvent ainsi de plus en plus entraînés par des comportements extrémistes et radicaux leur ressemblant en propre.

Ils pourraient alors se rendre compte que leurs réactions les conduits toujours à l’opposé de l’exemple donné par Jésus, mais étant donné qu’ils sont entrés dans la logique de condamner tous ceux qu’ils considèrent moteur de leur propre péché, ils s’enfoncent dans la même ligne de conduite que ceux qui sacrifièrent Jésus. Ils peuvent aller jusqu’à exterminer au minimum de la langue, tout ce qui n’est pas ressemblant à leur propre image charnelle. Ce sont de ces gens, qu’une grande partie de la société tire son image de Dieu selon un père fouettard, car ce sont souvent les plus véhéments et acerbes. Ils  restent sincères avec eux-mêmes dans leur démarche envers Dieu, mais s’ils revendiquent leur appartenance à Christ, ils en démontrent généralement les fruits opposés. Ils ont simplement donné raison à une solution mauvaise qui les conduit inlassablement vers des comportements qu’ils condamnent chez les autres, dans une religiosité 1 conçue selon leur propre mode personnel. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils se retrouvent isolés, car leur regroupement face à un autre type de religiosité construite sur d’autres bases charnelles, les amènent à un affrontement dont chacun est spectateur au travers de toutes les guerres de religions. Ils restent donc sincères et vrais selon une logique charnelle à laquelle beaucoup peuvent donner raison par certains fanatismes nationaux que nous pouvons remarquer de par le monde, mais ne correspondent plus à la vérité de l’évangile dans sa globalité. Etant donné que les « fruits de l’esprit » en eux, ne se trouvent plus situés dans l’Esprit de Dieu, mais dans une idéologie charnelle, il n’y a rien d’étonnant qu’ils aillent jusqu’à donner raison à des gens tels que Judas Iscariote, pour soutenir un traditionalisme religieux. Il s’agit là d’une peste dont chacun peut être ou avoir été plus ou moins porteur du virus, et en particulier dans certains jardins secrets de notre vie.


1. Religiosité : Effet de la sensibilité sur l’attitude religieuse, conduisant à une vague religion personnelle.


Nous n'avons pas abordé le thème de Judas dans l'un des chapitres précédents, car il y a une très grande différence aux yeux de Dieu, entre le chrétien qui tombe dans le péché, piégé et aveuglé par l'ennemi sous diverses formes de séduction, et la personnalité d'un second Judas. Leurs comportements et leurs actes se ressembleront parfois à première vue, mais seront mues par des motivations souvent opposées. L’un, Judas est dans la justification de ses convoitises par son apparente appartenance au peuple de Dieu, l’autre est dans une recherche d’être agréable à Dieu malgré l’erreur de ses convoitises.  

Pourquoi, second Judas ? Car il y en eut déjà beaucoup d'autres, mais aussi  parce qu'ils se ressemblent tous un peu. Ils vivent à plus ou moins grande échelle naturellement, la fausseté et le mensonge à la place de la vérité. Ils ne sont pas pires que d’autres en tant qu’humains, et nous y reviendrons plus loin. Ils sont simplement tombés dans un piège de l’ennemi beaucoup plus grand, leur inconscience et leurs présomptions les entraînant dans des fraudes telles que celles de Judas, que l’ennemi utilisera pour faire chuter si possible, même des élus. Satan pourra donc les utiliser dans des circonstances très pernicieuses, ouvrant grandes les portes de la manipulation à ceux tombés dans la religiosité par le mauvais emploi de leur bon « outil » qu’est le Saint-Esprit, voir page 132.

Regardons ensemble, quelques passages relatant la personnalité même de ce Judas Iscariote, (Jean 12-3/6) : Marie (sœur de Marthe, et non pas mère de Jésus) prit une livre de parfum de nard pur de grand prix, en répandit sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le livrer, dit alors : Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers pour les donner aux pauvres ?

Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.//

Combien dans les deux dernières phrases, ressort-il cette hypocrisie et cette malhonnêteté attachée à la personnalité même de Judas ! Mais regardons encore (Matthieu 26-14/16) : Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariote, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils payèrent trente pièces d'argent. Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.//

Judas Iscariote qui avait suivi Jésus depuis trois ans et demi et qui avait vu tous les miracles divins accomplis devant lui, préféra néanmoins à tout cela, trente pièces d'argent. Si nous ne regardions qu’à la cupidité, la convoitise et l'amour de l'argent, nous pourrions faussement considérer l’argent moteur de ses actes, mais pour en arriver à une telle inconscience, il faut regarder bien au-delà, à la nature des deux mondes qui s’opposent dont l’un est appelé à disparaître.

Ce même passage nous est d'ailleurs relaté dans (Luc 22-1/6) : La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment faire mourir Jésus; car ils craignaient le peuple. Or, Satan entra dans Judas, appelé Iscariote, qui était du nombre des douze. Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de leur livrer. Ils furent dans la joie, et convinrent de lui donner de l'argent. Il accepta et se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule.//

Pour arriver au paroxysme de la trahison, nous voyons bien en effet comme il nous est dit, l’œuvre de Satan lui-même, entrant dans Judas Iscariote. Judas n'avait semble-t-il pas prémédité cette forfaiture, avant que Satan n'entre en lui, mais parce qu'il était venu depuis le départ avec fausseté, avec hypocrisie, avec cupidité, et malhonnêteté, Satan put faire de lui ce qu'il voulut, au moment où il le souhaita. Lui, dans sa jalousie maladive bien dissimulée par des attitudes généralement opposées à ses convoitises, qui ne transparaissaient que dans de menus larcins, lui qui nourrissait peut-être depuis toujours des rancœurs et une haine grandissante envers celui qui représentait la grandeur qu’il n’avait pas, à l’image d’Hitler à ses débuts, l’interpréta comme une bonne opportunité pour prendre la place qu’il méritait et qu’un intrus lui avait volé.

Qu'ils s'appellent donc Judas Iscariote ou qu'ils en soient les malheureux descendants, à cause de la ruse dont ils se croient revêtus supérieurement, ils deviendront progressivement maîtres dans l'art du mensonge et de la dissimulation. Leurs propres désirs, leurs propres convoitises, leurs propres vengeances, remplacent alors plus ou moins progressivement, toute règle établie par Dieu, et leur bon sens obscurcit par l'orgueil, ne peut alors plus discerner entre le pertinent et l’incohérent.

Qu'allons-nous donc en tirer pour nous-mêmes ? Dirons-nous que nous sommes tous des Judas en puissance ? Ou dirons-nous qu'il était le plus mauvais, le seul, l'unique, et qu'il n'y en aura plus jamais d'autres comme lui sur cette terre ? Celui qui, se disant chrétien, continue d'agir avec hypocrisie et malhonnêteté, s'en rendra tôt ou tard obligatoirement compte, si cela n'a pas toujours été. Celui qui par contre est sincère devant Dieu, se saura certes sincère, quoi que les hommes puissent éventuellement lui reprocher, mais aura parfois plus de difficultés à en rester convaincu à cause de la petite ambivalence résiduelle que nous avons vue au chapitre précédent, entre sa vérité charnelle et celle de Dieu. Cela est bien traduit par la parabole du pharisien et du péager (voir Luc 18-9/14). Celui qui manque de sincérité et de vérité propre, se sera par contre senti soulagé de ne pas avoir été découvert, lors d'une confrontation par exemple, si petite soit-elle. Sans nul doute celui-ci se sera alors estimé suffisamment rusé pour déjouer tout le soi-disant discernement des chrétiens, se mettant en quelque sorte au dessus de ce que Dieu donne. Ce ne sera pourtant pas sa propre ruse, mais bien plutôt celle de Satan, car dans son orgueil  il n'aura oublié qu'une seule chose: Le dindon de la farce, n'est pas l'autre, mais bien lui seul. Dans le non-sens où le conduit l'ignorance de la dimension de Dieu, il se croit de plus en plus fort, et sous-estime Dieu en faisant semblant d’ignorer que Satan, le père du mensonge, le conduira un jour ou l’autre à se pendre. Quand bien même le chrétien face à lui, ne le reprendrait pas sur sa conduite, cela voudrait-il dire pour autant qu'il en soit dupe ? Jésus ne reprenait pas toujours Judas au sujet de ses mauvaises actions et pourtant il connaissait sa nature (Jean 6-68/71) : Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru, et nous avons connu que c'est toi le Christ, le Saint de Dieu. Jésus leur répondit : N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon !

Il parlait de Judas, fis de Simon Iscariote; car c'était lui qui devait le livrer, lui, un des douze !//

Nul ne peut tromper Dieu ! Il est certes possible de tromper beaucoup de chrétiens, car nous n'avons pas toujours une proximité suffisante avec l'Esprit de Dieu, ou la simple acceptation de ce qu'il nous révèle parfois. Il nous arrive ainsi de rejeter la voix du Saint-Esprit quand celui-ci essaie de nous faire comprendre que nous nous laissons séduire, et à l’opposé, combattre ceux que lui-même voudrait nous voir protéger. Sans aucun doute, la cause est notre manque de sanctification. Pardonne-nous Seigneur. Si nous étions effectivement sanctifiés, ce genre de personnage continuerait certes d'exister parmi nous, mais chacun saurait les discerner comme jésus avait su le faire dès le commencement. C'est bien également là un intérêt supplémentaire de s'avancer avec droiture devant Dieu, s'attendant à ce qu'il guide nos pas en toutes circonstances.

Il se peut que certains aient quelques doutes sur l’existence de Judas au milieu de nous, de nos jours, au sein d'assemblées qui manifestent les dons du Saint-Esprit avec souvent beaucoup de ferveur et dans lesquelles peuvent même se passer des guérisons et des miracles. Nous ne devons pas oublier que « là où est le corps, les vautours s’assemblent » (Luc 17-37) et que plus l’église locale est proche des manifestations de la Gloire de Dieu, plus l’ennemi risque de perdre gros. (Apocalypse 2-8/9) : Ecris à l'ange de l'Église de Smyrne: Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie : Je connais ta tribulation et ta pauvreté - et pourtant tu es riche - et les calomnies de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan.//

Toujours dans l’Apocalypse, Jésus dit à l'Église de Philadelphie (Apocalypse 3-9) : Voici : Je te livrerai des gens de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, car ils mentent. Voici : je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t'ai aimé.//

Nous reviendrons plus loin, sur la deuxième partie de ce passage, mais pour la première phrase, Jésus nous décrit la situation des temps à venir par la bouche de l'apôtre Jean. Dans nos églises, nos assemblées, ceux qui peuvent se prétendre juifs et ne pas l'être, sont les « chrétiens » qui peuvent se dire chrétiens et ne le sont pas dans le désir d’avancer vers la nature même de Dieu. Ce sont des gens qui adoptent surtout dans leur langage, beaucoup d'attitudes trompeuses, mais qui de cœur n'ont pas la véritable envie de faire la volonté de Dieu. Ils ne sont là que parce qu'ils y trouvent un intérêt personnel, telle pour Judas de plonger facilement la main dans la bourse. Pour d'autres cela sera par exemple d’avoir raison d'un parent, qu’ils aiment mais par esprit de rejet s'en considèrent repoussés, ou voudraient être supérieur à lui pour mieux s’en faire admirer, mais comme ils croient ne pas y arriver ils préfèrent le détruire pour ne plus en souffrir... Toute la panoplie des déficiences humaines peut donc être vraie.

Dans la spiritualité correspondant aux Eglises de Smyrne et de Philadelphie, à cause de leur proximité avec Dieu, dans chacune d’elles ces pions de la synagogue de Satan seront au moins découverts. Dans la dimension spirituelle des cinq autres Eglises, qui est de loin la plus nombreuse sur terre, il n’est pas dit qu’elles en seront protégées, mais parce que non discernés, ils pourront régnés en toute impunité. L’ennemi à besoin pour grandir, de contextes spirituels dans lesquels il pourra acquérir incognito une stature reconnue de bon chrétien, comme ce fut le cas de Judas pour les onze autres, afin de détruire si possible en son heure, même les élus. Il utilisera alors la masse de ceux qui ne font que suivre des leaders pour un besoin d’appartenance à un groupe et se sentir forts, pour arriver à ses fins. Ce qui fut vrais dans la religiosité des pharisiens, reste vrai aujourd’hui pour toute église vivant des doctrines religieuse et non la communion avec Dieu. C’est pourquoi, si nous ne voulons pas faire parti de ceux qui donneront raison à l’Antéchrist, au détriment du retour de Christ, nous devons conserver cette présence de Dieu, par notre avancée sincère dans la sanctification.  

La religiosité entraîne certes fort loin dans le fanatisme, jusqu'à souvent produire le meurtre, comme nous l'avons déjà vu. Elle est également le complément direct de ce qui permet à un Judas d'apporter la destruction au sein même du peuple de Dieu. La preuve en est faite par la crucifixion de Jésus, car les deux systèmes préparés par Satan se complètent, même s’ils utilisent des comportements humains presque opposés pour aboutir au résultat commun. Dans le combat que Jésus mena contre les pharisiens et la religiosité dans laquelle ils étaient tombés par leur interprétation charnelle de la Loi donnée par Dieu à Moïse, nous pouvons percevoir combien ils avaient une certaine recherche de vérité, dans le passage de la lapidation de la femme adultère, (voir Jean 8-1/11) même si plus souvent leurs comportements étaient conditionnées par les réactions de leur environnement, plutôt qu’à la justesse de leurs attitudes devant l’Eternel. (Jean 12-42/43) Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.// Ils avaient initialement une recherche de vérité selon des règles de dimension humaine, auxquelles ils avaient donner raison, jusqu’à faire prévaloir leur erreur sur la vérité et commettre l’irréparable, alors que pour Judas nous trouvons un malheureux insensé, harcelé par une souffrance que l’ennemi utilise alors pour l’entrainer dans des alliances qu’il considère pertinentes pour parvenir à ses fins, raison pour laquelle, lorsqu’il se rend compte de ce à quoi l’a conduit son incrédulité, il va se pendre. C'est la dimension de celui qui arrive parmi nous avec un cœur rendu tortueux par le besoin charnel de la reconnaissance parfois d’un seul être humain, qui se ressentira alors aimé uniquement s’il reçoit la reconnaissance des autres, et pour qui le mensonge devient une nécessité dans laquelle il s’aveugle lui-même, persuadé d’être chrétien. Il entre alors dans une simulation instinctive, de ce qu’il apprend du témoignage des autres, ce qui lui ouvre les portes de la reconnaissance des hommes. C’est d’ailleurs cette reconnaissance des autres, sans laquelle il ne pourrait grandir, qui le fait s’enfoncer chaque jour d’avantage dans la joie de ses propres possibilités de justifications personnelle. Chez lui, contrairement à celui qui peut devenir religieux, ce n'est pas le désire d'être agréable à Dieu qui a prévalu sur sa conduite initiale, mais l’opportunité de l’utilisation du nom de Dieu jusqu’à l’éventuelle simulation du Saint-Esprit dont il peut se croire revêtu, qui lui a permis de parvenir à ses fins, aussi futiles puissent-elles lui paraitre de nombreuses années après. C'est pourquoi, lorsque ce malheureux dindon constate l’aboutissant de ses fraudes en rapport à ses motivations premières, il va se pendre plutôt que se repentir, alors que ceux tombés dans une religiosité fanatique continuent d'accuser et de se réjouir de leur clairvoyance.

Il se peut que parmi vous, influencés par leur sincérité personnelle et peut-être par leur baptême du Saint-Esprit, certains ne puissent toujours pas s’imaginer qu'un être humain, si ce n'est Satan lui-même, dans un but de destruction, puisse entrer dans une telle dimension et se pose la question : Comment cela est-il possible ?

D’une part, ce n’est pas par la joie de donner raison à l’erreur, mais par la souffrance, la misère de la condition humaine, que certains se font piéger ainsi, et d’autre part, celui qui n’a pas reçu le baptême du Saint-Esprit pour divers raisons que Dieu connait pour chacun, mais possède un coefficient intellectuel assez bon sans pour autant être un génie, peut s’imaginer avoir déjà bénéficié de cette grâce de Dieu par l’adoptions d’attitudes similaires à celle de son entourage, alors que Jésus attend sa repentance pour lui communiquer. Si Jésus le revêtait de son Esprit avant qu’il n’en soit ainsi, il élèverait la simulation de l’esprit humain à une valeur identique à l’Esprit de Dieu, alors que la construction en est opposée. C’est pourquoi Jésus veut que nous démontrions toutes les valeurs de Son Amour, pour pouvoir amener ces gens à faire la différence avec leurs résultats personnels et les nôtres. A l’opposé, si ceux qui l’entourent, eux-mêmes aveuglés par ses apparences mensongères, le confortent dans son erreur et vont jusqu’à l’idolâtrer dans l’église, comme nous en fûmes déjà  témoins, comment de lui-même pourra-t-il prendre conscience de sa misère ?

C'est pourquoi, lorsque nous les discernons nous devons aimer ceux qui sont tombés dans de tels pièges, et nous laisser conduire vers eux si Dieu nous le demande, sans toutefois aller plus loin que le Seigneur ne le désire, sans nous laisser séduire par leurs attitudes trompeuses. Ce serait d’une part, nous placer dans une situation compliquée pour nous-mêmes, mais ce serait surtout enfoncer la personne dans ses attitudes habituelles incomprises, comme le sont des sables mouvants. Notre seul objectif reste donc de revêtir nous-mêmes la nature de Christ, car nous devons pardonner au pécheur, mais attention de pas aller jusqu’à pardonner au péché. Le Seigneur ne nous appelle pas à tirer un trait sur tous les agissements de ces gens, comme par une philosophie humaniste bien huilée, sachant que nous-mêmes sommes pécheurs, et que par conséquent nous devons tout pardonner. Jésus a tout accompli par Amour pour nous, connaissant chacune de nos erreurs, chacun de nos pièges dont certains en nous ressemblent à ceux de ces pauvres malheureux qui finissent par se pendre. Le Seigneur nous demande donc de tout voir, tout comprendre de leurs fraudes, mais de les aimer quand-même. Encore une fois, si nous ne le pouvons pas, ce n'est pas eux qu'il faut incriminer, mais ce qui nous conduit nous-mêmes à ne pas être à l'image de Jésus. Il serait certes plus facile de fermer les yeux, pour de multiples « bonnes » raisons toutes plus mauvaises les unes que les autres, tel qu'aurait pu le faire Jésus quand Judas fit cette remarque sur ce parfum. Jésus ne l'accusa pas, mais le repris avec douceur.

Il aurait pu le reprendre avec à-propos et autorité, afin qu’il se convertisse, mais qu’en aurait-il été de la parole d’Essaie, (Jean 12-39/41) Aussi ne pouvaient-ils croire, parce qu'Essaie a dit encore: Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur cœur, De peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Essaie dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui.//

La Gloire de Dieu est dans l’Amour, et l’Amour, si nous ne le personnifions pas nous-mêmes, en nous élevant contre l’attitude des Judas, sans pour autant les rejeter ni les condamner, pourrons-nous prétendre faire parti de l'Église de Philadelphie ? Cette Eglise de laquelle il nous est dit comme nous venons de le lire : Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t'ai aimé !

Seul celui qui fera parti de cette entité céleste déjà sur cette terre, pourra accéder à cette dimension supérieure d’être reconnu comme étant aimé de Dieu, même par des « Judas ». Cette dimension se trouve dans le travail en profondeur de nos cœurs, comme nous le voyons maintenant, car plus aucune manœuvre frauduleuse de l’ennemi ou de ses « serviteurs », ne pourra alors atteindre celui qui sera entré dans cette dimension par la Grâce de Dieu.

Ce n'est ni par puissance, ni par force, laissées à la dimension de la chair, mais par mon Esprit dit le Seigneur. La rivalité de puissance ou de force ne peut rien changer en nous, car seul son Esprit est capable de nous transformer, si nous le suivons concrètement par la foi, au point que nous manifestions au travers de notre vie, l'Amour parfait de Jésus-Christ, qui nous fera reconnaître comme ayant été aimé de Dieu. C'est à cela que nous devons aspirer pour la Gloire de Dieu, et sans doute donnerons-nous alors envie aux autres de venir à Dieu, même à ceux qui en sont les plus éloignés. Ne regardons pas aux « Judas », soyons certes prêt à les discerner parmi nous, mais faisons notre part, et Dieu fera la sienne. Ce ne sera que dans ces conditions que nous pourrons voir des miracles de conversions, telles que la conversion de « Judas ».

Jésus ne nous a-t-il pas dit dans (Jean 14-11/13) : Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. Si non croyez à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, Je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais vers le Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.//

Les œuvres dont Jésus nous parle, quand il nous dit que nous ferons des choses plus grandes que lui, alors qu’il ressuscita Lazare après quatre jours de tombeau, ce sont des œuvres de ce type, celles-là même que le contexte du Christ souffrant venu pour accomplir la loi, jusqu'à donner sa vie pour le pardon de nos péchés, Lui rendait impossible le fait d’amener ceux qui devaient le vendre ou le crucifier à la conversion. Il n’aurait si non jamais versé son sang pour le pardon de tout pécheur qui se repent.

Ce qui était alors rendu impossible au Messie souffrant, non pas à cause de lui, mais bien à cause de nous, est possible à celui qui maintenant est assis à la droite de Dieu le Père dans les lieus célestes, si nous suivons ses voies, guidés par le Saint-Esprit. Attendons-nous donc à ce que le Saint-Esprit nous conduise un jour à leur faire prendre conscience de la mauvaise origine de leur nature, même si nous devons nous attendre à des fraudes encore plus graves de leur part, qui nous donnerons un temps l’impression de perde. Si nous ne le faisons pas par présomption, mais conduit par l’Amour d’Autrui, alors ne tremblons pas, Dieu sera fidèle. Je n'irai pas plus loin sur ce sujet, car qu'y aurait-il à dire de plus, si ce n'est à le mettre en pratique. Je pourrais sans doute mettre en garde sur divers agissements caractéristiques de ces humains sans doute pas pires que d’autres, mais que cela changerait-il, si chacun ne le vit pas lui-même guidé par le Saint-Esprit ? Tout chrétien entrerait alors dans une suspicion maladive envers autrui, sans se rendre compte que c’est dans la confiance en Dieu que se trouvent le discernement et la victoire.

N'en cherchons donc pas, mais attendons-nous toutefois d’en rencontrer à quelque niveau que cela soit dans l'église, sans pour autant les craindre. Si nous recherchons nous-mêmes la sanctification selon le chemin que le Seigneur a choisi pour nous, sans trop nous faire tirer l'oreille, alors restons en paix, c'est Lui qui nous les montrera. Le Seigneur ne le fera pas pour que nous les combattions, mais pour que nous nous laissions guider par son Saint-Esprit et participions à les sortir de cette impasse de perdition.

Le « niveau », auquel nous les rencontrerons au sein même des congrégations religieuses importe peu, car l'apôtre Paul nous parlait de certains d'entre eux en ces termes : (2 Corinthiens 11-13/15) : Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice.

Leur fin sera selon leurs œuvres.//

Sachons donc ne pas les craindre, mais les aimer comme Jésus nous demande d'aimer nos ennemis.  Eux ne sont pas nos ennemis, bien au contraire, seul celui qui les conduit est notre ennemi ; sachons donc répondre à notre appel qui est de le vaincre : ALORS nous serons appelés fils de Dieu !

Ne reste-t-il pas du pain sur la planche ? ? ?

Sans doute, mais le meilleur est devant nous.

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