CHAPITRE 12
L’aveuglement
L'aveuglement est un fait qui dépasse largement ce que nous venons de voir, et qui peut entraîner beaucoup plus loin, car il se trouve être une sentence de Dieu en rapport à certains de nos agissements. Il atteindra, tôt ou tard celui qui a la connaissance, mais préfère se laisser séduire par son péché, plutôt que de s’en séparer. Le lien aura en général été la source de ces maux, que la personne ait été ou non baptisé du Saint-Esprit. Elle se sera progressivement enfoncée dans une gestion humaine de son problème, jusqu'à contredire certains préceptes de Dieu pour conserver ses mauvais agissements.
Dans le chapitre précédent, nous avons vu seulement deux liens dont les conséquences ne furent pas prépondérantes dans ma vie et celle de Marie-Claude, car nous n’étions ni l’un ni l’autre retombés dedans après notre conversion. Il n'en fut cependant pas toujours de même pour moi, que cela ait été avant ou après mon baptême dans le Saint-Esprit.
Nous allons donc nous pencher maintenant sur un lien qui fut beaucoup plus perfide que ceux que nous avons vu et fut la source de mon aveuglement. Je veux parler de ce passage de la page 39, celui où, dans le grand désespoir de mes quatorze ans et demi quinze ans, je m'étais laissé aller à ma grande honte de l'époque, à regarder ma sœur se déshabiller par le trou d'une vieille porte. Je n'avais certes été remarqué de personne, mais quelque en ait été le résultat immédiat, le mal en lui-même était fait.
Ce jour là, j'avais consenti de céder le pas au péché comme devenant une nécessité pour moi. En cela, il n'y a absolument rien de différent de tout ce que nous venons de voir. C'est une attitude malheureusement très commune, non pas pour ce péché en particulier, mais quant-au péché en général. J'avais, je le répète, complètement donné mon accord au péché en tant que tel, avec toute la honte que cela m’avait apportée sur l’instant, malgré que personne ne se soit rendu compte de rien. L’ennemi avait eu tout loisir de m’attacher à ce lien, cette amarre solidement fixé aux deux extrémités, comme nous venons de le voir dans le chapitre précédent.
Si j'avais cédé à cette même tentation sans me poser de questions, l'incidence sur ma vie en aurait sans doute été toute autre. Je vous prie de bien vouloir excuser cette insistance répétée, mais il y eut alors de ma part cette notion fondamentale, qui est cette participation volontaire pourrions-nous dire, par ma capitulation au péché. Malgré toutes mes bonnes raisons à ne pas le commettre, je ne l'avais pas fait en me disant un simple « tant pis », un simple « booff , ce n'est pas grave », non, je m'étais laissé aller jusqu'à donner mon accord au péché lui-même, et le vécus bien comme tel à cette époque, même si je n'en connaissais pas la portée. Je l'avais en quelque sorte, justifié, reconnu comme nécessaire pour moi.
Bien évidemment, s'il ne s'était traduit dans ma vie de tous les jours que par cette seule action de voyeurisme pour moi-même, peut-être m'en serais-je rendu compte plus rapidement, mais l'ennemi avait et prenait ses droits en bien d'autres circonstances.
C'est ainsi que lorsque le Seigneur me le révéla, je pris conscience qu'en réalité c'était ce même esprit qui m'obligeait à me donner moi-même en spectacle, dans l'exhibitionnisme, que dans le voyeurisme. Ce que j'aimais pour moi-même, j'étais comme poussé à le donner aux autres, comme ne voulant pas les priver de cette « liberté » que le monde ne se permettait pas, et dont il se rendait malheureux. Je me revois en effet très bien l'interpréter de cette façon dans tous ces moments d'égarements.
Tant que je ne m'étais pas trop éloigné des commandements de Dieu pour le reste de ma vie, selon ma mémoire, le mal ne s'était pas trop fait ressentir. En cela rien d'étonnant, parce que Dieu avait malgré tout sa main sur moi, comme il a sur chaque chrétien qui un jour, fut sincère envers lui.
Tout se compliqua bien évidemment à l'âge adulte, quand je commençai de commettre l'adultère. Je m’étais marié à l'église catholique avec un infime filet de foi et cela n’avait alors revêtu que bien peu d'importance pour moi. Dieu n’avait cependant pas vu que moi-même au travers de ce sacrement, mais également Annette, mon ex-épouse.
Ne serait-ce qu'en cela, je ne peux absolument pas douter de la fidélité de Dieu à l'égard de quiconque. J'étais allé trop loin dans toutes mes fourberies en commettant l’adultère, ajouté à tous mes blasphèmes et reniements de Dieu auxquels je prenais souvent comme un malin plaisir, car j'étais allé jusqu'à bafouer les liens sacrés du mariage dont Dieu s’était porté garant.
C’est alors qu’allait commencer pour moi la longue période de refus des préceptes de Dieu, car j'avais déjà changé l'ordre du monde à mon image. Dieu avait longuement tardé à se mettre en colère envers moi, mais là j'avais dépassé les limites. A partir de ce moment, il allait me laisser faire mes propres expériences. Tout comme pour le fils prodigue, j’allais me retrouver à la merci de celui qui était devenu mon maître et seigneur sans que je le sache : Satan ! Dieu ne lui permit toutefois pas de m’ôter la vie, et continua de me bénir sans que j'en aie conscience, car il fait pleuvoir sur le bon et le méchant. Mes bénédictions commencèrent cependant de tomber comme dans un gouffre sans fond sans que j'en profite jamais réellement, car l’ennemi de mon âme allait prélever régulièrement sa part. Je devins donc celui qui est décrit dans (Deutéronome 28-15 et 28-28/37) : Mais si tu n'obéis pas à la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu n'observe pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses prescriptions que je te donne aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui t'atteindront; ... / ... L'Eternel te frappera de délire, d'aveuglement, de déraison, et tu tâtonneras en plein midi comme l'aveugle tâtonne dans l'obscurité, tu ne réussiras pas dans tes desseins et tu seras tous les jours opprimé, dépouillé, et il n'y aura personne pour venir à ton secours. Tu auras une fiancée, et un autre homme la violera; tu bâtiras une maison et tu ne l'habiteras pas; tu planteras une vigne et tu n'en jouiras pas. Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux, et tu n'en mangeras pas; ton âne sera dérobé devant toi, et on ne te le rendra pas; ton menu bétail sera donné à tes ennemis, et il n'y aura personne pour venir à ton secours. Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple, tes yeux le verront et languiront tout le jour après eux, et tu n'y pourras rien. Un peuple que tu n'auras pas connu mangera le fruit de ton sol et tout le produit de ton travail, et tu seras tous les jours opprimé et écrasé. Le spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire. L'Eternel te frappera aux genoux et aux jambes d'un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, il te frappera depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête. L'Eternel te fera marcher toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n'auras pas connue, ni toi ni tes pères. Là, tu rendras un culte à d'autres dieux, du bois et de la pierre. Et tu deviendras l'étonnement, la fable et l'opprobre de tous les peuples chez qui l'Eternel te mènera.//
Jésus n'est pas venu abolir la loi, mais l'accomplir ; afin que nos erreurs passées ne soient plus un obstacle pour celui qui veut bénéficier des bienfaits de Dieu. Celui qui rejette Dieu et nie jusqu’à son existence, s’expose cependant à vivre beaucoup de déboires qu’il pourrait s’éviter, car ne croyez-vous pas que ce passage du Deutéronome ne ressemble que trop bien à toute ma vie, telle que je vous l'ai décrite ? Elle en est la réelle démonstration dans différents domaines, car l’ennemi sait prendre en son temps les droits que Dieu lui laisse dans divers espaces de notre vie, afin que nous ne fassions pas la relation de cause à effet, et que la chute soit inexorable. Si cette conséquence directe n’avait mis que quelques jours et non quinze à dix sept ans pour se dessiner complètement, et dans le seul domaine qui concernait la sexualité, peut-être aurais-je su faire le point ? Lorsque la chose se fait progressivement et dans diverses circonstances, rien ne paraît alors évident, sans compter ce que je ne vous ai pas dit car si non les pages me manqueraient. A la cessation d’activité de ma société par exemple, je fus encore plus parfaitement celui qui est décrit ci-dessus, je fus la risée de tous. Même ceux qui avaient été mes associés me condamnèrent, me montrèrent du doigt à tous niveaux. Je crois un seul daigna franchir le seuil de ma maison, et afin de ne pas entrer dans la suspicion, je me garderai d’imaginer par quel motif il fut conduit à revenir. Je me garderai tout autant de condamner quiconque, et ne regarderai qu’au positif, puisque c'était l'Eternel qui le permettait dans l’objectif de mon bien, du meilleur pour moi.
Le premier signe de cet aveuglement était arrivé par le biais de cette « société boule de neige » que j’évoquais à la page 60. La façon dont ces hommes avaient contourné la loi m'avait tellement séduit que je les avais mis à la place de Dieu. Le peu d'argent dont nous disposions alors, j'allais le dilapider pour nourrir de vrais et charmants escrocs dont j'avais fait « MES dieux ». Ils avaient su tant bien que mal, détourner la loi en leur faveur, et donner ainsi une vague apparence d'honnêteté, qui leur évitait tous problèmes de justice, liés à ce genre de pratiques. J’allais alors suer sang et eau pour... « moi » pensais-je à l'époque. Mais comme je vous le disais en première partie, ceux qui mangeaient régulièrement au restaurant, ce n'était pas moi qui n'avais souvent rien à me mettre sous la dent, ni Annette et Samuel, mais bien eux que j'avais mis sur un piédestal. Eux aussi que je promenais pour aller de-ci de-là dans Paris, car ils n'avaient pas de véhicules. C'était pourtant moi qui empruntais de l'argent pour mettre de l'essence. Eux encore, qui nous avaient sollicités un soir à trois ou quatre, pour dévaliser une cave bondée de champagne. Le but était de fêter pompeusement l'ouverture d'une seconde société du même type, dont-ils étaient encore la « tête et moi la queue ».
Croyez-vous que ce genre d’aveuglement soit très fréquent ? Bien évidemment, oui ! Comment si non, pourraient naître et subsister tant de sectes de par le monde ? Des sectes qui prêchent souvent un jésus ressuscité, mais au travers de leur gourou !
Qu'y avait-il de si différent entre ces hommes et une secte, si non le simple fait qu'ils n'aient pas poussé la fourberie jusqu'à se dire envoyés de Dieu ? Je peux vous affirmer sans crainte de me tromper, qu'aucune de ces sectes n'agit dans le bon sens que la Bible nous enseigne. Comparez les donc à leur manière d'agir, face à la Croix. Certains se flagelleront, d'autres cracheront dessus, mais aucun n'en remerciera le Seigneur comme il se doit, en toute humilité personnelle. Les fruits de l'esprit ne seront pas meilleurs, certains inciteront à la violence, comme nous pouvons le voir dans les déviations de beaucoup de religions, d'autres au sacrifice collectif, d'autres encore à la débauche dans la sexualité et parfois la prostitution et les orgies, et pourtant beaucoup les suivent et les suivront encore.
Si ces gens comparaient leur propre vie à la parole de Dieu, comme j'aurais pu le faire moi-même, ils verraient qu’elle n’a rien de comparable avec des paroles telles que (Marc 13-21/23) : Si quelqu'un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils opéreront des signes et des prodiges pour égarer si possible les élus. Soyez sur vos gardes, je vous ai tout prédit.//
Sans aller jusqu’à de si profonds égarements, et afin de me faire l’avocat de Dieu envers ceux qui l’accusent de ne pas le voir agir concrètement, je sais pour ma part que je fus alors interpellé, non par la parole de Dieu, mais bien par mes propres agissements. Mes actes n’étaient certes pas tous parfaits jusque là, mais les motifs qui les conduisaient restaient pour leur majorité selon Dieu et l’amour d’autrui, ce qui ne dura pas. Je me souviens effectivement qu'à partir de cette époque, comme je le soulignais dans la première partie à la page 63, où les regrets en moi commencèrent d'affluer, sur toutes les « bonnes » occasions perdues. Ces regrets n’étaient pas de n’avoir pas fait le bien, mais au contraire de ne pas avoir fait le mal auquel je n’avais jusqu’alors pas donné raison. Il allait d’ailleurs se produire l’un de ces premiers bouleversements concrets en moi, qui m'interpella assez fortement à cette période, bien que pour mon grand malheur, je ne m'y arrêtai pas à cent pour cent.
A la page 63, nous parlions justement de la première « transformation » qui me sembla bizarre, lors de ce stage de dessinateur d'études, qui faisait suite à cette période peu glorieuse de société boule de neige. Contrairement à mes habitudes lors des deux précédents stages, au lieu d'aller vers mes camarades un peu plus faibles pour les aider, surtout en dessin où je disposais déjà d'une assez bonne expérience, je ne cessai de les taquiner dans le sens propre du terme, comme je le faisais déjà remarquer dans la première partie. Je n’aidai également que bien peu les plus en difficultés, et dans une attitude de cœur complètement différente de celle d’avant, presque en me moquant d’eux. Je fus bien loin de leur apporter cette franchise et cette prévenance due à des camarades de galère, comme j’avais pu le faire antérieurement à ceux qui étaient dans une situation identique dans les stages précédents. Je ne veux pas dire par-là qu'avant cette période, je n'avais jamais taquiné personne, certes non ! Mais toujours dans une attitude bon enfant, et pas réellement dans le sens du mot « harceler ». La différence résidait en fait dans ma propre attitude de cœur, au travers de la supériorité et la morbidité que j’y mis en plus. J'avais souvent refusé cette attitude de mon frère pendant notre jeunesse, mais je devins évidemment pire que lui. Ce qui m'interpelle encore aujourd'hui, est justement cet écrasement des autres qui s'attacha dès lors à mes actes. Je ne dirai pas que cela fut dans le but calculé de détruire certains plus que d'autres, mais je crois malgré tout qu'inconsciemment, ces taquineries allèrent davantage vers ceux qui obtenaient des notes sensiblement égales aux miennes.
Je ne le préméditai certes pas, mais je garde cependant en mémoire, une certaine interpellation dans ce sens à cette époque. Je devins donc pire, que mon grand-père n'avait été avec mon père, mais aussi pire que n'avait été mon frère avec ma sœur et moi. Dès lors que je ne voulus plus agir selon les préceptes de Dieu, ne reconnaissant d'ailleurs plus du tout son existence, je tombai dans tous les pièges que Satan avait alors bien voulu me tendre.
Comment le Seigneur aurait-il pu m'en préserver ? L'accuserai-je en cela ? Je ne le ferai certes pas maintenant, mais à cette période de ma vie, je n'étais pas le dernier à dire à qui voulait m'entendre, que si Dieu existait, il n'y aurait pas toutes ces guerres, et bien d'autres choses pour le moins aussi mauvaises si ce n'est pire. Nous sommes toujours ceux qui nous coupons de Dieu, et c'est lui que nous accusons.
Je n’étais pas baptisé de l'Esprit en ce qui concerne cette première période, qui commença aux environs de mes vingt quatre ans, mais j'avais reçu l'enseignement catholique qui m’avait apporté assez de connaissance, pour faire la différence entre le bien et le mal. C’est bien là l’important. Cela avait agi sur moi à cette époque, comme vous pouvez en juger, tout comme cela peut agir sur d’autres dans divers domaines selon la personnalité de chacun. Ma faiblesse était la sexualité, mais pour d'autres cela sera l'avarice, le vol, la colère, la jalousie, l'alcoolisme, la vengeance... etc. Le résultat en sera tout aussi destructeur malheureusement, mais je peux vous assurer que les gens baptisés de l’Esprit, n’en sont absolument pas exempts non plus. Les apparences extérieures ne seront pas toujours les mêmes, mais elles seront d'autant plus difficiles à découvrir sur la personne baptisée de l’Esprit, que celle-ci continuera plus que d’autres d'utiliser la parole de Dieu dans sa vie. La dissimulation et la ruse viendront certes remplacer fréquemment les fruits de l’Esprit, mais tant que des scandales ne viendront pas enrayer les plans des personnes agissant ainsi, l’ennemie les utilisera dans une destruction d’autant plus perfide qu’elle sera faite au nom de Dieu.
Prenons donc le temps de médité un peu la « pensée » de Dieu à ce sujet. Un Dieu si bon et si plein d'attentions pour nous, qui donna son fils pour le pardon de nos péchés ! Est-il possible que ce Dieu puisse effectivement nous laisser faire à ce point et dans quel but ?
D'une part, Dieu est Saint et trois fois Saint, mais d'autre part, il ne va jamais au delà de ce que nous désirons nous-mêmes le suivre. Il nous a certes fait beaucoup de promesses de bénédictions afin de nous combler, mais il ne nous a jamais dit que, quoi que nous fassions, quelle que soit notre attitude envers lui et envers nos semblables, il nous fera grâce de tous nos mauvais agissements, de toutes nos mauvaises paroles, de toutes nos mauvaises pensées sans que nous nous en repentions. Dieu n'est pas le Dieu du péché ni de l'injustice, bien au contraire. S’il nous fait grâce en Jésus-Christ de tous nos péchés passés, présents et futurs, ce ne sont pas de ceux que nous allons accomplir volontairement sans nous en ressentir coupables, mais bien de ceux au contraire dont nous nous repentons et repentirons sincèrement, avec l'intention de ne plus les perpétrer. Certaines de ses promesses de bénédictions, sont également contenues dans (Deutéronome 28-9 et 13/14) L'Eternel t'établira pour être son peuple saint, comme il te l'a juré, lorsque tu observeras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies .../... L'Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Eternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique, et que tu ne t'écarteras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd'hui, pour te rallier à d'autres dieux et pour leur rendre un culte.//
Il nous appartient de remarquer, que dans la structure de ce livre, les bénédictions précèdent les malédictions. Dieu n'est pas celui qui désire nous punir, mais celui qui veut avant tout nous bénir si nous suivons ses commandements, et en particulier le premier de le mettre à la première place, avant toute forme d’idolâtrie de notre part.
Tant que je blasphémai ou autres choses de ce genre, mais gardai ses préceptes dans les grandes lignes envers les autres, lui ne m’abandonna jamais. Il est le Dieu de la fidélité. A ce moment, ce ne fut non pas lui qui me lâcha la main, mais bien moi qui la retirai de la sienne, ce n'est pas la même chose. A compter de cet instant, un trait était tiré, je n’étais déjà plus pour Dieu, que l'espoir de ce fils prodigue, comme chacun de nous qui nous écartons de lui. Il me laissait aller vers tous mes malheurs futurs dont-il m'avait jusqu'alors préservé, espérant qu'un jour j'en aurais assez de toutes ces mauvaises conditions de vie, et retournerai alors vers lui. ( voir ce passage du fils prodigue dans Luc 15-11/24) Avait-il réellement le choix ce père ? Dieu a-t-il réellement le choix devant notre obstination à suivre nos propres voies, notre péché ? Si un père veut vivre une vie pleine de bonheur avec son fils qui ne veut pas de lui, pas même tenir compte d'une seule mise en garde qu’il pourrait lui donner, ce père mettra-t-il son fils en prison pour le protéger du danger ? Quand bien même agirait-il ainsi, le fils en serait-il reconnaissant au point de lui sauter au cou pour l'embrasser ? Ou n’en ferait-il pas plutôt un rebelle encore plus rebelle ? Dieu n’est pas un geôlier, il est un Père plein d’Amour. Si nous ne voulons plus de lui, c’est vrai que nous l'attristons beaucoup. Si nous nous écartons de ses préceptes et de ses enseignements sans même vouloir l'écouter, certes il en souffre, car c'est de notre propre malheur qu'il souffre. Mais permettra-t-il pour autant que notre injustice règne ? Non ! Absolument pas ! Sa porte nous restera cependant toujours ouverte, tant que notre vie ne sera pas terminée.
Si pour moi, comme pour toute autre personne qui tombe dans l'aveuglement, interpellé que j’avais été de mes changements d’attitudes de cœur, je m'étais sincèrement tourné vers Dieu, le Seigneur ne m'aurait bien évidemment pas rejeté. Plutôt que d’agir ainsi, je m'étais alors enfoncé dans le désordre et le péché, préférant à Dieu, mes dieux, et fermant les yeux sur le caractère insensé de la situation. Il en va de-même pour toute personne tombant sous l’emprise de quelque esprit sectaire, le conduisant à des extrémités qu’il reconnaissait précédemment comme étant le mal. Il ne pourra cependant pas dire ne pas avoir été prévenu, car Dieu aura tout mis devant nos yeux par la comparaison de nos actes avec sa parole : (Matthieu 7-15/21) Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous comme des brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n'entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.//
Il nous est effectivement plus facile parce que plus agréable, d'entendre des flatteries ou des incitations à nos propres mauvais penchants. Des paroles de Satan pleines de séductions et de charmes telles que : « Quoi que nous fassions nous sommes sauvés par - GRAAACE - dès l'instant ou nous avons donné votre vie à Jésus. L’opposé est d’ailleurs aussi vrai, car nourrissant alors nos culpabilités, dans lesquelles nous devrons nous complaire dans le « bbbrrrisement », c’est-à-dire l’écrasement de nous-mêmes. Ne soyons pas attachés aux hommes, mais à Dieu, c’est là notre meilleure protection. Même si ceux-là nous disent alors avec arrogance, tu mets ma parole en doute : Tu mets en doute la parole de Dieu, c’est un péché mortel, c’est un blasphème contre le Saint-Esprit, ne les croyons pas. Ne ME croyez pas sur parole. Dieu en effet ne nous tiendra JAMAIS RIGUEUR de vouloir lui être plus fidèle qu’aux hommes. Il trouvera alors TOUJOURS le moyen de nous éclairer dans un sens ou dans l'autre, tant que nous sommes SINCERES et VERITABLES. Nous aurons certes eu raison ou tort dans nos agissements, mais si nous sommes sincères et que votre vrai motif est de faire la volonté de Dieu, je peux vous affirmer par expérience que Dieu ne nous laissera pas nous perdre, et qu’il nous répondra. J'ose dire sans crainte de me tromper, que celui qui dit le contraire est un menteur, car Dieu est Dieu au-dessus de toute la terre, et celui qui est de la lumière n’a pas la crainte de la lumière. Ce ne sera certes pas toujours immédiatement, comme nous voudrions souvent voir se produire cette réponse miraculeuse, mais attendons-nous à Lui, Il ne tardera pas.
Celui en effet qui emmènera ceux qui le suivent à : la culpabilité, culpabilité, culpabilité ou la grâce, la grâce, la grâce soi-disant de Dieu, conduira chacun à la perdition, perdition, perdition de l'ennemi. Tout aveuglée que cette personne sera elle-même, elle transmettra son aveuglement à ceux qui donneront foi à ses paroles.
En d'autres domaines certes, je fus de ceux qui donnèrent foi à de tels beaux parleurs, mais comme je ne fis moi-même pas exception à la règle, et suivis « MES » dieux en bêlant, si quelqu'un s'y laisse prendre aveuglément, il boira toute parole venant de « SES » dieux. Il trouvera alors toute hérésie normale, s'il se laisse séduite par leurs tentations, et n'éprouve pas leurs paroles par la prière sincère devant Dieu. De tels hommes, aveuglés qu'ils sont de leurs propres péchés, tenteront toujours de les faire partager à ceux qui les entourent, et si ce n'est le péché lui-même, ce sera du moins le même type de comportements et généralement en cachette de certains autres. Sous couvert de très agréables révélations, où Dieu n'a pas dit ceci de telle manière, ou telle autre, qu'il ne faut pas prendre tout à la lettre, ils conduiront celui qui veut les suivre dans leurs propres voies et non celle de Dieu.
Il est certes vrai que la lettre tue et l'Esprit vivifie, mais restons vigilants à ne pas exclure le fondamental.
La liberté, la vraie que Dieu veut donner à chacun, ne sera JAMAIS celle de commettre l'opposé de sa parole, mais TOUJOURS de découvrir avec émerveillement qu'il nous est possible d'accomplir sa loi dans nos propres vies, avec vérité de cœur, dans la Paix, la Joie, et l'Amour de notre prochain. D'autres, plus attirés par la convoitise de l'argent, iront parfois jusqu'à réclamer notre propre carte bancaire, et les esprits aveuglés le trouveront normal, comme je le fis moi-même en empruntant pour transporter MES dieux : (2 Pierre 2-1/3 et 10/14) Il y a eu de faux prophètes parmi le peuple ; de même il y a parmi vous de faux docteurs qui introduiront insidieusement des hérésies de perdition et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une perdition soudaine. Beaucoup les suivront dans leurs dérèglements et, à cause d'eux, la voie de la vérité sera calomniée. Par cupidité, ils vous exploiteront au moyen de paroles trompeuses, mais depuis longtemps leur condamnation est en marche et leur perdition n'est pas en sommeil. .../ ... ceux surtout qui, dans un appétit de souillure, recherchent les plaisirs charnels et méprisent l'autorité du Seigneur. Présomptueux, arrogants, ils ne craignent pas d'injurier les gloires, alors que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles, de jugements injurieux devant le Seigneur ! Mais eux, semblables à des animaux dépourvus de raison et destinés par nature à être capturés et détruits, ils injurient ce qu'ils ignorent; ils périront par leur propre corruption, l'injustice sera le salaire de l'injustice. Ils trouvent leur plaisir à se livrer à la volupté en plein jour. Ils ne sont que défauts et taches, ils se délectent de leurs tromperies en festoyant avec vous, ils ont les yeux pleins d'adultère et, insatiables de péché, ils séduisent les âmes mal affermies ; ils ont le cœur exercé à la cupidité ce sont des enfants de malédiction.//
Ce n'était peut-être pas ce que j'étais déjà devenu, mais ce que j'allais devenir, car Satan allait utiliser cet aveuglement envers les hommes, pour m'entraîner à bien pire encore, un aveuglement spirituel. Comme je parle de ces hommes qui peuvent utiliser la parole de Dieu à leur avantage, je devins donc un peu !
D'autres qui étaient tombés dans cette erreur avant moi, m'avaient certes aiguillé dans cette voie. Il s'agissait au chapitre 5 à la page 62, de ces deux hommes dans ce bureau d'études, qui parlaient de la sortie de leur corps, de la théorie du maître et sans doute beaucoup d’autres choses. Le travail de l'ennemi allait certes mettre un an à démarrer, avant que je n’arrive à me procurer ce premier livre de Lobsang Rampa, qui allait me guider à une profonde erreur spirituelle et un aveuglement d’autant plus conséquent. En ce qui concernait l'aveuglement au péché, il menait son petit bonhomme de chemin, bien qu'il restât alors bien modéré en rapport de ce qu'il allait devenir au travers de ces lectures que j’avais alors trouvé si bonnes et convaincantes. Tant que je ne restai qu'à des tentatives de pratiques, des « expériences » un peu « amusantes » de ces nouvelles données spirituelles, mon comportement extérieur ne s'aggrava pas trop. Il était certes une conséquence directe de ce fameux lien de voyeurisme, et s’était sans aucun doute multiplié déjà par deux ou trois au travers de l'aveuglement, mais à compter du moment où mes tentatives devinrent de communiquer avec « l'au-delà », il devint démentiel. Mon comportement changea d’ailleurs si brutalement, que je me fis peur au lendemain de la mort de mon père, comme je vous le disais dans la première partie. Il y avait alors eu progression dans cette sentence de Dieu qu’est l’aveuglement, car j’avais franchi un cap supplémentaire ouvrant des droits à l’emprise de l’ennemi.
Je ne veux surtout pas dire que mes actes aient été préalablement anodins, car beaucoup d'entre eux m'auraient déjà valu les mêmes démêlés avec la justice que j’eus par la suite. Ce qui était très perfide, était cet art qu'avait l'ennemi de m'amener à donner aux autres cette « liberté » dont je croyais bénéficier moi-même.
Je pense que c'est cela qui conduit majoritairement, celui qui a préféré couvrir son péché par le mensonge de ses propres aspirations, à entrer dans ses mauvais agissements. Quand il sera allé trop loin dans sa fourberie, par exemple pour moi l'adultère, il commencera d'interpréter à sa façon la parole de Dieu, et confondra même ce qui peut paraître le plus évidant à chacun digne de bon sens. Ses bases de valeur, se trouvent comme mises sans dessus dessous, qu'il soit ou non, chrétien de longue date. Tout comme je le fus à cette époque, ne croyez pas en effet que ces personnes seront avares de nouveautés spirituelles très convaincantes, dans un aspect enjôleur de révélations personnelles. Je vous disais en effet combien je me croyais alors pourvu spirituellement pour enseigner mes propres fils, et combien d’autres m’écoutaient bien plus que maintenant d’ailleurs. Nous en abordions déjà le sujet il y a quelques lignes, ne croyez donc pas qu'il en aille différemment du « non converti » que j'étais, que du « converti » même baptisé de l'Esprit. La conversion n’est pas l’histoire d’un jour, mais d’un cheminement. Tout comme nous l'avons vu pour le lien dans le chapitre précédent, l'aveuglement peut toucher tous ceux qui ne veulent pas donner raison à la parole de Dieu dans une partie cachée de leur vie. Dieu donne évidemment la possibilité à qui est baptisé de l'Esprit d'être aidé dans beaucoup de domaines, et en particulier en ce qui concerne les pièges qui lui évitent de tomber dans des liens. Cela ne rend cependant la personne baptisée de l’Esprit que plus responsable de ses propres forfaitures, si elle les accepte charnellement et par conséquences directe de tomber sous la colère de Dieu.
C’est ainsi que si nous examinions l'aveuglement de celui qui a charge d'âmes en tant que mari, père ou pasteur, nous nous apercevrions que Dieu ne laissera pas perdre ceux qu'il leur a lui-même confiés, pour protéger « leur honneur » ou celui d’une œuvre qui ne lui ressemble plus. Dieu restera fidèle envers ceux qui persévèrent dans la recherche de sa volonté, même si ceux-ci ne sont que de « simples petits chrétiens ». Ils ont plus de valeur à ses yeux que ceux qui parlent de lui avec grandiloquence, mais dont les fruits restent charnels. Si un père abuse de sa fille, si une mère martyrise son enfant, n'auront-ils pas affaire l'un et l'autre avec la justice civile, si celle-ci en prend connaissance ? Dieu qui voit tout, connaît tout, entend tout, devrait-il alors fermer les yeux et laisser perdre ses propres enfants véritables et sincères pour sauvegarder un « couple » une « famille », une « église » ? La justice des hommes serait-elle devenue plus juste que Dieu Lui-même ?
Trouveriez-vous cela normal, même d'un père terrestre ? Non ! Je ne le crois pas ! Si certains suivent ces conducteurs de leur plein gré comme c’est le cas dans toutes les sectes, parfois eux-mêmes aveuglés par leurs propres mauvaises tendances, certainement Dieu laissera-t-il faire ceux qui se sont laissés séduire par le péché ! Mais si les personnes qui reçoivent de faux enseignements sont vraies, sincères et veulent ne pas céder à la tentation du péché, alors, d'une quelconque façon, qui ne sera pas toujours la même, Dieu agira, je peux vous le garantir. S'il n'en était pas ainsi, il ne serait plus mon Dieu, je peux vous l'assurer, mais j'espère aussi plus le vôtre.
Afin que personne ne se méprenne sur le pardon à accorder aux pécheurs, je voudrais toutefois préciser qu'il ne faut pas voir en cela, la condamnation systématique qui pourrait s'abattre sur quiconque, se serait laissé prendre au piège occasionnellement de la tentation du péché. Même si celui-ci est converti. N'est-il pas dit en effet (Matthieu 18-21/22) Alors Pierre s'approcha et lui dit : Seigneur, combien de fois pardonnerais-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi ? Jusqu'à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante dix fois sept fois.//
Ce passage est clair, pour celui qui tombe occasionnellement dans le péché, quand bien même ce péché se perpétuerait-il quelque peu, cela ne doit bien évidemment jamais nous empêcher de pardonner à la personne et de lui accorder de nouveau notre confiance. Nous resterons certes vigilants à ne pas lui donner raison dans l'erreur, comme vis-à-vis de chacun mais sans plus. Le pardon dans notre cœur doit d'ailleurs aussi bien aller pour l'un comme pour autre, « simple chrétien » ou « grand serviteur de Dieu ». Non, je vous l'assure, Dieu ne fait acception de personne, et nous sommes tous absolument égaux devant Lui. Il n’y a que l’homme à se croire supérieur !
Mais pour celui qui se serait laissé séduire par le péché et aurait été frappé d'aveuglement, pour celui-là même qui aurait donné bon nombre de faux enseignements, jusqu'à instituer de vraies sectes, pour celui-ci, comment devrons-nous agir ? Devrons-nous le rejeter, le condamner, le traîner dans la boue ? SURTOUT PAS ! Nous devrons sans aucun doute juger de ses actes, de ses enseignements et les rejeter. Nous devrons de même dénoncer tous ses actes et paroles à quiconque nous en demandant raison. Nous devrons encore l'avertir ou tenter du moins de le faire autant de fois que cela nous sera possible si nous en sommes proches. Ensuite, s'il ne nous reçoit pas, nous serons obligés de nous en éloigner afin de ne pas cautionner ses paroles, mais sans nous-mêmes jamais fermer la porte au dialogue et à sa repentance. Nous devons juger des enseignements, des paroles, des actes, mais nous ne devons jamais juger l'homme car nous lui fermons si non la porte de Dieu. Nos propres paroles deviennent alors des paroles de malédiction, alors que nous sommes appelés à la bénédiction.
(1 Corinthiens 10-12) Ainsi donc, que celui qui pense être debout prenne garde de tomber !//
(Matthieu 7-1/5) Ne jugez pas, afin de ne pas être jugés. C'est du jugement dont vous jugerez qu'on vous jugera, de la mesure dont vous mesurerez qu'on vous mesurera. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment dis-tu à ton frère : Laisse-moi ôter la paille de ton œil, alors que dans ton œil il y a une poutre ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors, tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère.//
Comment pourrons-nous tenir ferme dans l'adversité face à l'ennemi de nos âmes, si nous agissons à l'opposé de notre Seigneur ? Nous devons avoir compassion de chacun, même le plus grand pécheur, et si nous constatons que nous ne l'avons pas, nous devons demander au Seigneur ce qui l'empêche de nous la donner. C'est là notre poutre ! Nous ne recevrons bien sûr pas les paroles de ces gens comme venant de Dieu, mais eux, nous ne les rejetterons pas, pas plus que leurs victimes cela va de soi.
Peut-être y aura-t-il alors une suite ? Qu'ils soient simples chrétiens ou « grands serviteurs de Dieu », ils utiliseront ce qui se trouve à leur portée, pour en entraîner d'autres dans leur propre péché, mais aussi pour ne pas le reconnaître entièrement. Ainsi au jour où tout s'écroulera autour d'eux pour de multiples raisons, tant qu'ils ne reconnaîtront pas que c'est leur propre péché qui a tout détruit autour d'eux, c'est qu'ils donneront encore un tant soit peu raison à leur propre dimension de péché. Manifestons-leur de l'amour, de la compassion, mais ne les suivons pas dans leurs propos. Ils nous traiteront de religieux perdus ou de faux docteurs, et de tous les noms d'oiseaux, mais qu’importe, ceux-là se vanteront encore et toujours d'être libres, comme je le faisais également à un autre stade. Mais Satan aura les mêmes droits sur eux que sur ceux qui les suivront volontairement. Chacun en effet reste maître de sa vie, ainsi que de pécher ou de ne pas pécher.
Je peux vous assurer encore une fois, qu'il en est de même pour le chrétien baptisé de l'Esprit que pour tout autre, car j'en fis moi-même la triste expérience. Heureusement elle n'eut pour moi de triste que les conflits qui naquirent de ce contexte entre Marie-Claude et moi. Ceux-ci amenèrent toutefois énormément de souffrance à notre famille et en particulier de profondes blessures à Marie-Claude. Dieu merci, une fois n’est pas coutume, j’acceptai du Seigneur un peu d'à-propos.
Je ne veux pas dire par-là que j'ai obtenu la couronne, car même si je reconnais mon chemin comme étant le bon, je ne me crois pas arrivé au terme de celui-ci.
Je ne saurais dire exactement combien de temps après ma conversion, environ six ans, il y a donc environ neuf ans de cela, je n'avais toujours pas capitulé devant Dieu, par rapport à certaines de mes tentations toujours assujetties à ce même lien de voyeurisme. Ce n'était certes plus au premier degré comme par le passé lorsqu'il se manifestait le plus, ni même dans des conditions identiques à la première fois. Non, bien au contraire, et c’est bien là le plus pernicieux ! C’est la raison pour laquelle au début de notre conversion et du baptême dans le Saint-Esprit, l’ennemi lâche suffisamment de lest, attendant patiemment l’heure à laquelle il tirera l’autre extrémité de l’amarre solidement fixée. Il vient insidieusement dans certains entendements, dans certains combats extérieurs mal gérés, ou les situations dans lesquelles nous avons la présomption d’être les plus libres, afin de nous dérober quelques ouvertures. Il reforme progressivement sa toile pour nous conduire un jour à un véritable péché que nous nierons alors, confondant notre combat à nous priver de cette vie et notre acceptation du péché lui-même. C’est ainsi que dans les premiers temps je cédai à la tentation par exemple, de jeter un regard furtif dans le décolleté des femmes, tout en me défendant de cette attitude, car je me battais contre. Dès ces premiers péchés mal gérés, qu’il s’agisse d’une personne baptisée de l’Esprit ou d’une autre, Satan a retrouvé tous ses droits. Inutile donc de vous dire qu’il saura attendre patiemment son heure, pour que bien des années plus tard parfois, nous soyons royalement traînés dans la boue, au jour où notre tentation nous aura conduit jusqu’à la colère de Dieu dans l’aveuglement.
Satan agira d’en l’espoir que beaucoup soient entrainés à sombrer eux-mêmes devant Dieu, ne serait-ce que dans le colportage et l’exagération des faits, qui les conduirons non à la condamnation du péché, mais du pécheur. Là où il put s’en donner à cœur joie en ce qui me concerne, fut justement dans les domaines où je m'étais cru si libre, surtout vis à vis de Marie-Claude, mais également là où cela pouvait atteindre le plus de notre entourage. Très certainement comprendrez-vous dans les grandes lignes, sans que je n’entre dans de réels détails sans valeur.
Heureusement pour nous, Dieu fit pour Marie-Claude, comme il dit dans: (Ézéchiel 3-8/9) : Voici que j'endurcis ta face, pour que tu l'oppose à leur face; j'endurcis ton front, pour que tu l'opposes à leur front. Je rendrai ton front comme un diamant, plus dur que le roc. Ne les crains pas, ne t'épouvante pas devant eux, car c'est une famille de rebelles.//
Un jour nous atteignîmes la catastrophe, j'étais allé trop loin, j'avais atteint le point de non-retour; Marie-Claude me quittait. Oui, il me fallut aller jusque là ! Mais alors je compris; je réalisai pleinement et confessai devant Dieu que c'était bien mon péché qui nous avait amenés à ce stade, et que Marie-Claude n'y était absolument pour rien. Sans doute n'était-elle pas parfaite, mais son imperfection n'avait absolument rien à voir avec notre désunion; c'était MON péché qui en était la cause, l'endurcissement de MON cœur au péché, qui en était la seule raison. Je considérai alors comme justice de Dieu ce qui m'arrivait, bien que j'en fusse alors le plus malheureux des hommes. J'avais ce que je méritais, et personne ne me ferait accuser Marie-Claude après notre divorce. Je me soumettais entièrement à la justice de Dieu, et parce que nous étions mariés devant lui, par protection pour Marie-Claude, Dieu avait mis son veto à notre union. Je reconnaissais cela comme justice.
Peut-être certain d'entre vous, vous posé-vous la question, à savoir si je ne suis pas entrain de dérailler. Dieu serait-il maintenant devenu le Dieu du divorce ? Je suis certain que non, car la parole de Dieu est claire en (Matthieu 19-7/9) : Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il commandé de donner à la femme un acte de divorce et de la répudier ? Il leur dit : C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi. Mais je vous dis : Quiconque répudie sa femme, sauf pour infidélité et en épouse une autre, commet un adultère.//
Dieu n’est absolument pas en faveur du divorce, mais en a donné la possibilité au travers de la loi à cause de la dureté de notre cœur, de notre endurcissement au péché. Croyez-vous qu'il y ait quelques différences maintenant ? Absolument pas ! Dieu est le même, hier, aujourd'hui et éternellement ! S'il a su par-là, protéger la femme de certains excès du mari quand elle ne voulait pas céder à certaines débauches, ou parfois même à des actes contre nature, ou encore parce qu'elle se sauvait rouée de coups, ne croyez-vous pas qu'il prendra soin d'elle encore maintenant vis-à-vis de maris baptisés de l'Esprit ? En votre âme et conscience, trouveriez-vous le contraire normal ? Il peut évidemment en aller du sens opposé, que Dieu protège l'homme de la femme, surtout dans l'adultère, car il faut pour cela être deux, mais sachons regarder à nous-mêmes avant d'incriminer les autres.
Dieu agit ainsi pour chacun, baptisé de l’Esprit ou non, simple chrétien ou « grand serviteur de Dieu » au quel il a confié parfois la charge de beaucoup d'âmes ! Il n’y a pas de privilégiés devant Dieu, et ce n’est pas une histoire d’ancien ou nouveau testament. Nous trouvons en effet dans la Bible Thompson 1, ce que le commentateur de cette traduction appelle à juste titre : « L'aveuglement du peuple ». (Jérémie 8-1/13) En ce temps-là, oracle de l'Eternel, on retirera de leurs tombes les os des rois de Juda, les os de ses ministres, les os des sacrificateurs, les os des prophètes et les os des habitants de Jérusalem. On les étendra devant le soleil, devant la lune et devant toute l'armée des cieux, qu'ils ont aimés, auxquels ils ont rendu un culte, auxquels ils se sont ralliés, qu'ils ont recherché, et devant lesquels ils se sont prosternés. On ne les recueillera pas, on ne les ensevelira pas, et ils deviendront du fumier à la surface du sol.
La mort sera préférable à la vie pour le reste qui restera de cette engeance méchante, dans tous les divers lieux où je les ai bannis, oracle de l'Eternel des armées.
Tu leur diras : Ainsi parle l'Eternel : Est-ce que l'on tombe sans se relever ? Ou se détourne-t-on sans revenir ?
Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem est-il rebelle ? En une perpétuelle inconstance ?
Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de revenir. Je suis attentif et j'écoute : Ils ne parlent pas comme ils devraient ; aucun ne se repent de sa méchanceté et ne dit : Qu'ai-je fait ? Tous reprennent leur course, comme un cheval qui s'élance au combat. Même la cigogne dans le ciel connaît sa saison; la tourterelle, l'hirondelle et la grue observent le temps de leur arrivée; mais mon peuple ne connaît pas le droit de l'Eternel.
Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages, la loi de l'Eternel est avec nous ? C'est bien pour la fausseté que s'est mise à l’œuvre la plume fausse des scribes. Les sages sont dans la honte, ils sont terrorisés, ils sont pris; voici qu'ils ont méprisé la parole de l'Eternel, et qu'elle sagesse ont-ils ?
C'est pourquoi je donnerai leurs femmes à d'autres, leurs champs à ceux qui les déposséderont. Car du plus petit jusqu'au plus grand, tous sont âpres au gain; depuis le prophète jusqu'au sacrificateur tous usent de fausseté. Ils soignent à la légère la blessure de la fille de mon peuple; Paix ! Paix ! Disent-ils. Et il n'y a point de paix. Ils devraient avoir honte des horreurs qu'ils commettent, mais la honte ne les atteint pas, ils ne savent plus rougir. C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, ils trébucheront au temps où j'interviendrai contre eux, dit l'Eternel. Je veux en finir avec eux, - Oracle de l'Eternel -; plus de raisins à la vigne, plus de figues au figuier, les feuilles se flétriront; ce que je leur avais donné, ils l'ont galvaudé.//
1. Bible Tompson : Cette bible est la même version que celle utilisée dans la totalité de ce livre, soit une version Louis Segond révisée dite à la Colombe. Seule la chaîne de références repose sur les écrits et les préparations du professeur Frank Charles Tompson.
Voyez-vous en cela jusqu'où peut aller l'aveuglement ? Jusqu'à la colère de Dieu ! Même et surtout envers ceux qui le servent.
En ce temps où Marie-Claude avait pris la décision irrévocable de divorcer, je réalisai en mon cœur combien la justice de Dieu était justice, combien la sanction de Dieu était méritée, combien j'acceptai sa souveraineté et je crois que ce fut pour cela que Dieu leva son veto envers moi. Ce n'est certes pas sa volonté de nous entraîner jusqu'à des situations telles que le divorce ou autres circonstances semblables. Si nous Le mettons cependant face à l'endurcissement de notre cœur et ne voulons pas céder devant lui, laissera-t-il se perdre notre entourage pour donner du profit à notre péché ? Non ! La parole de Jésus que nous venons de lire en Matthieu 19-8 le fait parfaitement ressortir : C'est à cause de la dureté de notre cœur ! Cela pourrait encore se traduire par : C'est à cause de notre endurcissement à préférer le péché, plutôt qu'à faire la volonté de Dieu, c'est à dire tout ce qui est bon pour nous.
J'avais en ce qui me concerne accepté sa souveraineté, il avait levé son veto, et alors seulement il me montra ce lien de voyeurisme. Tout devint-il alors parfait pour moi ?
Comme je vous le disais dans les chapitres précédents, une étape était franchie, qui allait me mener à la victoire sur cet esprit. Ce dont je suis certain, c'est que malgré tous les avertissements précédents, si ce jour là je n'avais pas accepté la totale souveraineté de Dieu, ne laissant pas toute liberté à Dieu, sa sentence eut été alors pour moi un second divorce. Au risque de me répéter, je considère devant Dieu, que cela eut été une sentence bien méritée, car une protection également sur Marie-Claude, qui ne pouvait supporter davantage. Si Dieu avait eu plus considération de moi et de mon péché, que de la protection de l'âme de mon épouse, comment maintenant que je l'ai compris, pourrais-je accepter mon Dieu comme protecteur ? Comment pourrais-je avoir encore confiance en lui pour me guider sur mon sentier, pour me protéger de mes propres erreurs, pour me protéger des erreurs dans lesquelles d'autres pourraient m'attirer ainsi que tous les miens ? Personne ne fait exception devant Dieu, il aime chacun, mais ne fait aucun favoritisme, riches ou pauvres, grands ou petits, blancs ou de couleur, jeunes ou vieux,... nous sommes tous égaux devant lui, il nous aime tous d'un même Amour.
Nous avons vu la gangrène, voyons maintenant s'il peut y avoir guérison. S'il est normal de nourrir des espoirs pour la personne qui se trouve ainsi frappée d'aveuglement, à cause de toutes ses transgressions ?
Le Seigneur devra sans doute laisser faire bien des circonstances difficiles pour cette personne, dans l'espoir qu'un jour elle prenne conscience qu'elle ne peut descendre plus bas. Sans doute commencera-t-elle de comprendre également après en avoir accusé et fait condamner bien d'autres, qu'il y a malgré tout quelque chose contre laquelle elle se bat, qui est plus fort qu'elle. Peut-être un jour se produira-t-il un déclic, et c'est bien là l'espoir du Seigneur. Cette personne sera-t-elle dans la même attitude d'esprit que je le fus en ce moi de mai 1 988, où j'acceptai avec conviction de découvrir les réels préceptes de Dieu ? Cela ne fut-il pas le cas de ce fils prodigue qui, exténué de n'avoir plus que quelques caroubes à manger, était revenu vers son père ? Dieu avait alors dit comme il dira à ces serviteurs ce jour là : Apportez vite la plus belle robe et mettez-la-lui; mettez-lui une bague au doigt, et des sandales pour ses pieds.
Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils « commenceront » de se réjouir.
Ce n'est d'ailleurs pas que sous la nouvelle alliance que nous pouvons voir cela, le prophète Ézéchiel, en d'autres termes, l’annonçait déjà (Ézéchiel 18-20/24) : L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Un fils ne supportera pas le poids de la faute de son père, et un père ne supportera pas le poids de la faute de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Si le méchant se détourne de tous ses péchés qu'il a commis, s'il observe toutes mes prescriptions et la justice, assurément il vivra, il ne mourra pas. Tous les crimes qu'il a commis ne seront pas retenus contre lui; il vivra par l'effet de la justice qu'il a pratiquée. Est-ce que je désire avant tout la mort du méchant ? - Oracle du Seigneur, l'Eternel -. N'est-ce pas qu'il se détourne de sa voie et qu'il vive ? Si un juste se détourne de sa justice et commet l'injustice, s'il imite toutes les horreurs que le méchant a commises, il vivrait ! Tous ses actes Justes ne seront pas retenus.
Par l'effet de l'infidélité à laquelle il s'est livré et du péché qu'il a commis, par leur effet il mourra.//
Je crois que tout ceci se passe en effet de commentaire, car nous serons pris tels que nous serons trouvés, à nous de ne pas oublier que nous ne savons pas à quelle veille de la nuit le Seigneur viendra nous chercher.
Que nous soyons « grands serviteurs » ou que nous n'arrivions que tout juste à la vie chrétienne, n'oublions jamais qu'il nous faut travailler à notre salut alors qu'il en est encore temps. Je crois en effet que celui qui se trouvera dans la situation que nous allons voir dans ces quelques derniers versets sera bien dépité en ce temps là.
(Matthieu 7-21/23) et (Luc 13-28/30) Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! N'entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur ! N'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons chassé des démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus : retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité... / ... Il y aura là des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu. Et voici : il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers.//
Soyons attentifs, il est encore temps pour chacun de goûter à la véritable liberté ! Que Dieu vous bénisse !
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