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CHAPITRE 16



L'Effet Boomerang de Dieu



(Philippiens 2-1/11) : S'il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque encouragement dans l'amour, s'il y a quelque communion de l'Esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, mettez le comble à ma joie afin d'avoir une même pensée; ayez un même amour, une même âme, une seule pensée; ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l'humilité, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, il n'a pas estimé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes; après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la Croix.

C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.//

Si nous avons commencé ce dernier chapitre sur la lecture de sa parole, c'est bien afin que toute la gloire lui en revienne.

Depuis la « chute », celle d'Adam et Eve au jardin d'Eden, Dieu n'a eu cesse de se manifester aux hommes, au travers de ses prodiges et ses miracles à toutes les générations de la terre. Nous pouvons tous en être spectateurs, ne serait-ce qu'au travers de la nature en général. L'Homme intelligent, l'homme supérieur, du moins celui qui n'y connaît pas grand chose, s'explique facilement beaucoup de miracles aujourd'hui, comme je le faisais d'ailleurs moi-même autrefois. S'il voulait le reconnaître, l'homme se rendrait pourtant compte de l'étroitesse de son niveau intellectuel en regardant un peu autour de lui. Il s’apercevrait alors que son évolution ne lui permet toujours pas de connaître toutes les espèces animales vivant sur cette terre.

Sans même aller chercher si loin, regardez simplement au niveau de l'être humain. Si nous arrivons à découvrir à grand peine aujourd'hui ce qui existe en nous depuis des milliers d’années, comment serions-nous capables de le créer ? Nous ressemblons à des constructeurs d'automobiles qui sauraient démonter à grand peine  leur véhicule, le remonter difficilement, sauraient à la rigueur qu'il faut lui apporter tel ou tel type de carburant pour le faire fonctionner, mais qui ne sauraient pas ni le concevoir, ni le construire. Ce serait pourtant les mêmes qui sans honte vous le vendrait disant tout faire eux-mêmes, alors qu'ils iraient l'acheter chez le concessionnaire d'à côté.

Il suffit d'ailleurs de remarquer, que la majorité de ces grands « savants » qui planent généralement dans les hautes sphères, ne savent pas même parfois changer une roue de leur propre véhicule. Il nous faut nous rendre à l'évidence, et reconnaître combien l'être humain peut être limité, mais aussi combien peut-il être insensé et orgueilleux de se croire le seul maître à bord.

Ce ne sont d'ailleurs pas toujours ces êtres d'une intelligence toutefois remarquable et dont je n'arrive certes pas au dixième de connaissance, qui sont les plus acharnés à dénigrer l'existence même de Dieu. La majorité d’entre eux restent effectivement conscients de leurs limites et voit plus clairement « la Main de l’Éternel ». Non, il s'agit généralement d'insensés du genre auquel j'appartenais, qui contestent l'existence et la suprématie de Dieu.

Ils agissent comme les supporters d'une équipe de football et disent alors : « ON » a gagné, « ON » va maintenant sur la lune, « ON » connaît les chromosomes, ON, ON, ON, TOUJOURS : ON ! Mais eux que savent-ils faire ?

(Job 38-1/4) : L'Eternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit : Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des propos dénués de connaissance ?

Mets une ceinture à tes reins comme un vaillant homme; je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Où étais-tu quand je fondais la terre ? Déclare-le si tu le sais avec ton intelligence.//

Il fallut pour ma part que je sois mis au pied d'un mur de ce genre, pour prendre conscience de mon non-sens, mais Dieu dans son Amour ne m'en teint pas rigueur pour autant. Bien au contraire, il fit pour moi comme pour chacun de ceux qui font un pas vers lui. Il en fit quatre-vingt-dix-neuf vers moi.

Alors cette nuit où il me baptisa de son Esprit, combien me rempli-t-il de joie, de cet immense bonheur que je n'avais encore jamais connu. Quelques jours plus tard, il me montra également les hommes et les femmes vivre, avec la surprise que cela m'apporta alors, de ne plus percevoir cette attirance irrésistible des femmes ; mais s’il s’était arrêté là, qu’aurais-je vu ?

Trois semaines après la première réunion des Hommes d'Affaires du Plein Evangile à laquelle nous étions allés, comme je vous le disais au chapitre six, nous retournâmes à une seconde séance. Marie-Claude, que je voyais alors depuis plus d'un an faire des efforts désespérés pour arrêter de fumer, comme nous en parlions à la page 107, s'avança ce jour là pour donner sa vie à Jésus, et fut alors également baptisée du Saint-Esprit. Tout comme il nous est dit au sujet de Paul et Barnabas à Iconium, dans les Actes des Apôtres, au chapitre 14-3 : le Seigneur rendait témoignage à la parole de sa grâce, et leur accordait de voir des signes et des prodiges se produire par leurs mains.//

Ce jour là, les actes des apôtres n'étaient pas terminés. Il ne s'agissait pourtant plus de Paul et Barnabas, mais le Seigneur Jésus quant-à lui, était toujours le même. Les gens qui nous reçurent, des gens comme vous et moi, car nous les connûmes mieux par la suite, prièrent pour elle afin que, je cite : « Tous ses maux partent »; et que se passa-t-il ?

C'était cette fois-ci un dîner, duquel nous revînmes assez tard, mais pleins d'enthousiasme et d’allégresse. Dans ce surprenant bonheur, nous restâmes encore une heure ou deux à bavarder avec Nathalie et Dominique, celles que j’avais prises pour des presque sorcières. Nous nous régalions de ces choses merveilleuses que nous découvrions ensemble, et ne dormions que très peu tant nos désirs de découvertes étaient grands. Au petit groupe que nous formions, deux autres chrétiens étaient venus se joindre, et notre joie était complète. Durant cette fin de soirée, machinalement par deux fois, Marie-Claude repris une cigarette, mais à peine les alluma-t-elle, qu'elle en fut immédiatement dégoûtée. Tiens se dit-elle à chaque fois sans trop y prendre garde, j'ai trop fumé !

Le lendemain midi, nous nous réunîmes de nouveau autour d'un repas, et passâmes le reste de la journée ensemble. Nous ne parlâmes évidemment que du seul sujet qui nous tenait vraiment à cœur : l’œuvre de Dieu. Par deux reprises encore, Marie-Claude alluma une cigarette, et par deux reprises, le même dégoût lui revint. De même que la veille, elle n'y prit pas vraiment garde, et ne dit rien à personne. Centrée sur la conversation comme nous l'étions, elle ne chercha pas à élucider ce petit mystère.

Ce ne fut que le lundi, de retour à son travail à l'hôpital, qu'elle allait prendre pleinement conscience que ce dégoût n'était pas lié à une origine naturelle. A la première pause café de six heures et demie, habitués de la voir fumer comme un pompier, ses collègues lui offrirent une cigarette qu'elle refusa. Là c'était trop gros ! Ils commencèrent d’ironiser en lui posant la traditionnelle question du « pourquoi cette nouvelle lubie » ? Prise au dépourvu, car n’ayant toujours pas pris conscience de la situation, c'est, répondit-elle : « Par l'opération du Saint-Esprit ». Elle leur avait certes répondu comme par une boutade, bien que cela ait été plus que vrai. Plusieurs en ricanèrent naturellement.

Dans les jours qui suivirent, par deux ou trois fois tout au plus, elle fut légèrement tentée d'y retoucher, sans que la contrainte néanmoins fut si forte, qu'elle fut obligée d'y céder.

Pour comprendre ce qui s’était passé, nous devons regarder à la prière que ces gens avaient faite et que Dieu avait bénie.  Les paroles prononcées demandaient que toutes ses maladies partent, ce qui avait été exaucé, comme nous avons pu le constater par la suite. Etant donné que la cigarette était pour elle, source de maladies, elle était partie avec ces maladies. Cela avait bien sûr eu lieu dans la mesure où elle-même en était désireuse préalablement, Dieu n’allant jamais dans ses bénédictions contre la volonté de la personne. Il lui avait donc enlevé en un instant et sans qu'elle en soit privée, ce dont elle n'avait pu se séparer depuis plus d'un an qu'elle tentait journellement de le faire par sa propre opiniâtreté.

Nous allions certes d’étonnement en étonnement, mais ce n’était qu’un début, car sa santé s'améliora réellement. Nous en parlions en fin de première partie, et malgré ce qu'elle avait subit depuis plusieurs années, son état général resté bien médiocre s'améliora cette fois-ci réellement. Je peux vous assurer que nous le constatâmes à notre plus grande joie.

C'est déjà cela l'Effet Boomerang, elle avait fait un pas vers Dieu, lui en avait fait quatre-vingt-dix-neuf vers elle.

Sans le citer, nous avons souvent parlé de cet Effet Boomerang, dans les différents passages où Dieu révèle, et la chose s'accomplit. Ce serait certes bien long de vous partager toutes les bonnes choses de ce genre que nous vécûmes parfois individuellement, parfois en couple, parfois en famille. Ce ne fut sans doute pas toujours dans ce type de miracle assez spectaculaire pour un spectateur extérieur, car ce fut souvent au niveau même des remises en cause. Je vous en ai souvent parlé dans différents chapitres, mais peut-être ne vous êtes-vous pas rendu compte véritablement, de tout le bénéfice que cela nous apportait progressivement. Je ne le perçus pas toujours immédiatement non plus, et ne perçois pas encore tout je l’espère, car Dieu veut nous donner bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Il me fallut cependant, toujours attendre de constater les fruits de ma victoire sur la tentation du péché dans ma propre vie, pour réaliser que ce que je venais de vivre allait bien au-delà d’une simple théorie, d'une simple philosophie chrétienne qu'il me fallait respecter pour pouvoir être sauvé. La liberté de l'âme déjà sur cette terre, ne se mesure pas, mais elle est fondamentale pour pouvoir entrer dans les œuvres que Dieu a préparées d'avance pour nous. Beaucoup se croient libres et ne le sont pas, mais nous ne reviendrons pas sur ce sujet. Déjà dans la prière, quand nous voyons le Seigneur répondre au jour le jour, dans ce qui peu nous paraître de petites choses, nous voyons là l'Effet Boomerang. Qu'y a-t-il de plus beau en effet que de se sentir aimé, entouré et conduit dans le moindre petit détail de notre vie, pour nous rendre vainqueur d'une futilité qui parfois nous était jusqu'alors insurmontable et produisait tant de dégâts dans diverses réactions. Si nous ne mettons pas en pratique notre discernement à reconnaître la voix de Dieu dans les petits détails, ne lui faisant pas confiance pour de petites choses à échelle humaine, comment pourrons-nous lui faire confiance dans les grandes, celles dont notre vie peut en dépendre ? Dans les petites choses, au travers desquelles nous éprouverons l'esprit qui veut nous abuser ou le Saint-Esprit qui veut nous conduire dans la victoire, nous pouvons admirer la main de Dieu, qui nous amène à faire la différence par des résultats déjà miraculeux à nos yeux. Notre foi alors grandit, sans que nous n'en prenions réellement conscience, en vue du jour où de plus grandes choses nous demanderont un plus grand acte de foi. N’allez pas croire cependant, que sous prétexte que le Seigneur vous demanda un jour d’entreprendre une grande chose à vos yeux, cette foi vous conduira obligatoirement à en accomplir une autre, démesurée à vue humaine. Les situations qui nous demandent le plus de foi, ne sont pas nécessairement les grandes entreprises personnelles dans lesquelles nous prenons beaucoup de risques financiers par exemple. Ces risques acceptés pour accomplir la volonté de Dieu, avec son aide, sont certes honorables, mais il faut rester conscient cependant, qu’il est toujours plus difficile de lutter contre une mauvaise petite défaillance charnelle de notre part, que d’accomplir de grandes prouesses devant Dieu et devant les hommes. Ce sont ce genre de « petites choses » dont Jésus parle, disant : Si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne ôte-toi de là et elle irait se jeter dans la mer. Les montagnes de nos incompréhensions se transportent brouette par brouette, de notre âme vers le néant auquel est voué l’ennemi. Il est bien évident que notre foi grandit à mesure que les brouettes passent, car la hauteur de la paroi à abattre grandi, nous devenant rapidement inattaquables sans se faire écraser. Elles n’apparaissent pas souvent aux yeux des spectateurs extérieurs comme des mérites valeureux, bien au contraire, mais c’est pourtant à partir de ces petites brouettes que Dieu nous rend le plus participatifs à sa Gloire, et par elles qu’il nous dira un jour « viens près de moi, mon fils bien aimé ».

C’est à cette proximité permanente que nous devons aspirer, et non à être enseigné de Dieu uniquement dans les grands virages de notre vie. Nous devons donc nous poser la question, à savoir en tant que parents ou futurs parents, nous trouverions normal que nos enfants viennent rechercher des conseils une fois tous les deux ou trois ans, quand ils doivent passer de la maternelle à l’école primaire et ainsi de suite, alors qu’ils viennent pour certains nous embrasser matin et soir. Pour d’autres enfants plus attentifs ils viendraient nous soumettre tous leurs petits soucis journaliers avec larmes et tremblements, mais sans attendre notre réponse, ils partiraient dans les pièges les plus évidents. Nous préférerions en général une plus grande proximité qui leurs permettrait de leurs éviter bien des embûches durant leur jeunesse, mais aussi une beaucoup plus grande complicité et similitude d’esprit à l’âge adulte.

Comment pourrions-nous imaginer que nous sommes meilleurs que Dieu, que dès notre arrivée sur terre, il est celui qui nous dira : « Tu passeras ton bac à dix huit ans si non, gare », mais qui ne nous conduira plus jamais sur notre chemin journalier.

Nous adresser à Dieu dans des prières récitées à genoux, au pied de notre lit, une ou deux fois par jour, est certes bien, mais loin d'être suffisant. Ce genre de prière est évidemment meilleur que rien, mais ne doit pas masquer notre véritable préoccupation d'harmonie avec Dieu. Je parle tant du type de prière, que de la position dans laquelle celle-ci est faite, car l'important aux yeux de Dieu, qui vit en nous, n'est pas nécessairement notre position physique, mais bien plutôt celle de notre cœur. De même que nos parents nous laissaient aller d'étape en étape vers notre vie adulte, Dieu veut nous renouveler afin de nous amener à une communion permanente avec lui, de lui en nous, afin que nous ne soyons plus victimes de notre dressage et que nous accomplissions déjà sur la terre toute sa volonté.

D'une étape dans laquelle il nous aura conduit par la voix de son Esprit et sa parole, il nous donnera ensuite de comprendre sa volonté d'une part par sa voix, d'autre part par notre cœur et par sa parole. Vient ensuite une part supplémentaire dans notre cœur et percevoir la paix en nous, pour progressivement arriver un jour à cette présence permanente ou presque, de son Esprit en nous, et à reconnaître sa volonté comme venant de nous-mêmes, mais venant de lui parfaitement en nous. C'est de cette façon qu'il veut nous conduire à le découvrir, nous faire percevoir un peu plus de son cœur en nous chaque jour, dans la paix et la plénitude de notre âme. C'est cela l'Effet Boomerang, mais pour cela il faut pour chacun un commencement.

En ce début, Dieu avait donc placé auprès de Marie-Claude et moi, un ami de Nathalie et Dominique, chrétien de longue date, Fernand. Nous n’avions alors que quelques semaines de vie chrétienne, et étions heureux de recevoir ses conseils, n’ayant pas encore reçu la conviction de nous attacher définitivement à une assemblée locale. Cet ami nous avait donc bien fait percevoir la différence entre une prière morte que nous envoyons comme une bouteille à la mer, et le dialogue dans la prière avec un Dieu vivant et concret. En ce qui me concerne, ayant toujours été un peu excessif en toutes choses, et étant tombé de si haut de toutes mes incrédulités passées, j'avais donc commencé de m'adresser au Saint-Esprit en tous temps en tout lieu et en toutes circonstances, et peut-être encore d’avantage. Vers ces moments là, ressentant qu'il me fallait choisir entre la Bible et mes lectures passées, j'entrepris donc de trier les livres que nous possédions. Comme vous pouvez vous douter par mes anciennes attitudes, ils n'étaient pas tous à la gloire de Dieu. Pour chacun d'eux, très sérieusement j'essayais cependant de me faire ma propre opinion, et demandais ensuite la confirmation au Saint-Esprit de Dieu. Ce n'était en rien un jeu, une façon de tenter Dieu pour l'obliger de me répondre. C'était bien au contraire, un acte de purification de notre maison de façon équilibrée, afin de ne pas agir sur un simple conseil humain. Cela n'eut été qu'une simple religiosité de ma part, voir même une superstition si je l’avais fait dans la crainte du qu'en-dira-t-on. Devant chacun de ces livres, je me retrouvai donc à m’adresser à Dieu,  disant : « Seigneur! Celui-ci est mauvais ou celui-là est bon, n'est-ce pas ? » Et je percevais l'approbation du Saint-Esprit. Il m'arriva cependant pour quelques autres, une chose qui commença de m'interpeller sérieusement ! Ils me semblaient tellement mauvais, que j'allais les mettre sur la pile de ceux à brûler n’osant pas même pauser la question à Dieu : « Celui-là Seigneur je ne regarde même pas de quoi il traite, il est mauvais !» Et contrairement aux autres fois, je percevais : « Non !» Et moi de reprendre : « Seigneur, il est mauvais ?» « Non !»

A chacun d’eux je lisais alors quelques pages, et recommençais. Plusieurs de ces livres qui me paraissaient si affreusement mauvais, à cause du regard que j'avais sur eux, n'étaient pas mauvais en eux-mêmes devant Dieu, car ils traitaient de la persécution Juive. Le Seigneur me fis au contraire comprendre qu'ils étaient encore loin de la triste réalité, et de toutes les horreurs passées dans ce domaine.

J'abrège bien entendu beaucoup de détails, pour arriver à celui avec lequel le Seigneur me surprit le plus. C'était un petit livre d'enfants série verte, bleue ou rose, peu importe. J'allais le poser sans y prendre garde sur la pile des bons, tout en m'adressant à Jésus, lui disant : « Seigneur ! Celui-ci : Il est bon » Presque instantanément le Saint-Esprit me répondit : « Non » ! J'insistai, croyant que c'était mon imagination divagante, mais : « Non » ! Je commençai de le lire toutes les cinq pages, et me présentai à nouveau devant Dieu : « Non » ! Je le relus toutes les quatre pages, puis toutes les trois pages, puis toutes les deux pages.

J'avais déjà passé beaucoup plus de temps que si je l'avais lu en entier, et bien que le jour avançait, mon tri quant-à lui n'avait pas beaucoup progressé depuis un long moment, mais je ne trouvais toujours rien à redire de ce fameux petit livre. Je commençais de croire que je déraisonnais, que ce n'était absolument pas le Saint-Esprit qui me parlait. Je ne voulais toutefois pas m'en tenir à une vague impression, me refusant tout autant à la désobéissance, qu'à la superstition. Le temps passait et commençait vraiment de me presser, un peu désenchanté tant je n’y croyais plus, mais toujours dans cette recherche de la vérité, je le souligne volontairement car c'est je crois fondamental, je pris alors le livre entre les deux mains et dit : « Seigneur ! Je n'en peux plus, je ne peux pas passer le peu de temps qui me reste sur ce seul livre. Je capitule, Seigneur ! Tu me le fais ouvrir à la page que tu considères mauvaise, et je veux immédiatement tomber les yeux sur la partie mauvaise. Alors je saurai que c'est de toi.»

Plaçant alors ma confiance en Dieu, j'ouvris le livre. Je n'eus pas à chercher car trois lignes attirèrent immédiatement mon regard. Sur ces trois lignes, l'origine du personnage principal était écrite, le héros de tout ce livre. Il s'agissait, écrit noir sur blanc, du fils de Merlin l'enchanteur, le fils de Satan. Je tombai les bras ballants. J'avais passé au total certainement plus de deux heures à chercher dans tous les sens, et là en quelques secondes, Dieu m'avait confirmé ce qu'il me disait depuis tout ce temps.

Pouvais-je croire que c'était l'ennemi qui me parlait, lui qui est si attentionné à nous faire conserver toute chose qui nous retient à lui ? Tout ce qui peut encore nous rattacher quelque peu à son monde, quel qu'il soit ?

Non ! C'est encore cela l'Effet Boomerang, du moins une petite partie, un début, parce que tout voyage, aussi long soit-il, commence toujours par un premier pas. Dès ce premier pas, nous devons voir la main de Dieu dans l'accomplissement de nos actes, si non comment saurons-nous après, que nous sommes partis sur la bonne direction ? Alors nous tâtonnerons indéfiniment comme des aveugles, emportés par le vent, un jour d'un côté, le lendemain de l'autre, ne sachant discerner quelque doctrine d'homme avec les préceptes de Dieu. Rien, absolument rien ne peut remplacer la communion avec Dieu. Lui ne veut pas nous priver de lui, alors ne le repoussons pas en agissant par nous-mêmes. Prions en tout temps, en tous lieus, en toutes circonstances, et qu'à lui revienne toute la gloire.

Il est une autre part de cet Effet Boomerang, que Marie-Claude et moi, mais aussi Sabine et Sébastien nos deux enfants les plus jeunes, vivons au travers de nos dix huit années de vie commune, dont quinze que nous sommes mariés. Si je les mentionne tous deux plus que les trois autres, qui sont tout autant nos enfants, c’est que depuis tout ce temps, nous sommes au bénéfice de leur prière. Je vous contais à la page 96, les circonstances de notre rencontre, en omettant cependant volontairement quelques petits détails, que vous comprendrez plus aisément maintenant.

Le temps approchait de ce bal masqué, ma société entrait en activité, et la mésentente régnait dans mon couple. Parallèlement à cela, Marie-Claude et ses enfants, venaient eux de vivre des circonstances très, très difficiles. Elle se retrouvait seule avec ses trois enfants, eux-mêmes un peu traumatisés par tous leurs tourments passés.

Sabine et Sébastien, qui n'avaient respectivement que huit ans et six ans et demi, l'étaient d'autant plus que leur jeune âge les rendait fragiles. Le traumatisme était récent, et ils le vivaient très difficilement, cela va de soit. Leur cœur était dans un désarroi beaucoup plus grand que leurs attitudes extérieures ne le laissaient percevoir, d’autant qu’un enseignant véreux, avait tout particulièrement enfoncé le « petit Nono : Sébastien ».

Nous avions donc fait connaissance Marie-Claude et moi, ce soir de bal masqué, et deux semaines étaient déjà passées, quand je me décidai à retourner vers cette maison dont j'avais vu la lumière extérieure allumée. Marie-Claude avait déjà depuis longtemps oublié cette soirée, et ayant rencontré Gilles et Catherine qui la taquinait toujours à propos d’un éventuel compagnon, elle leur avait répondu spontanément, « ce n’est pas demain la veille qu’un homme franchira le seuil de ma maison ». Ceci dit pour situer l’état d’esprits de Marie-Claude ainsi que pour la petite anecdote, ce n’était pas le lendemain la veille, mais bien le jour même.

Passons ce petit détail amusant, qui souligne fort bien les intentions de Marie-Claude à cette période, mais surtout la souveraineté de Dieu, pour ce qui allait suivre.

Vous n’avez sans doute pas oublié ma visite du lendemain, mais surtout : OH !  Surtout ! Le petit bout de nez qui ce soir là, s'était avancé dans l'entrebâillement de la porte. Cette petite frimousse rayonnante, d'un sourire malicieux dont nous ne comprîmes alors pas la joie. Cette petite chérie de huit ans, dont le bonheur faisait tant plaisir à voir, et dont la sincérité enfantine ne dissimulait rien. Nous étions comme restés en arrêt devant ce merveilleux sourire, quand la porte s'était refermée doucement, aussi doucement qu'elle ne s'était ouvert, mais aussi sans qu'aucun mot ne soit venu troubler le charme de son petit cœur  heureux.

Au matin, ce bonheur avait alors fait place à une joie exubérante, des chants, des battements de mains de ces deux petits au cœur  débordant de bonheur, Sabine à laquelle était venu se joindre Sébastien. Ils chantaient dans toute la maison, et même au dehors à qui voulait les entendre : « Maman est amoureuse », « Maman est amoureuse » !

Deux années s'étaient passées depuis ce temps joyeux de notre rencontre, et nous avions vécu toutes les difficultés que je vous ai déjà contées, tant au sujet du paranormal que de la santé de Marie-Claude. Nous avions surtout depuis quelques semaines, fait l'un et l'autre la rencontre personnelle de Jésus dans nos cœurs. C'est alors seulement, que nous allions connaître le fin mot de l'histoire en rapport avec toute leur joie.

Je vous en ai déjà quelque peu parlé au sujet de la prière, car Marie-Claude avait reçu de sa grand-mère, cet enseignement de parler à Jésus, qu'elle avait transmis en secret à ses enfants. Chaque soir ou presque, elle faisait elle-même, et conduisait également ses enfants à faire une courte prière adressée à Jésus, mais dans la sincérité de leur petit cœur. C'est ainsi que le soir de ce bal, après le départ de leur maman, dans la même sincérité que chaque jour, ils allaient faire d’eux-mêmes leur prière journalière avant d'entrer dans leur lit douillet.

Combien étaient-ils heureux que leur maman se distraie enfin, mais à la fois, combien se sentaient-ils tristes et un peu seuls de ne plus avoir de papa. Alors se cachant même de Christophe qui les gardait, au soir de ce samedi 8 février 1 986, seuls dans le noir de leur chambre, ils se mirent à genoux, tournés vers la fenêtre, et demandèrent à Jésus de : « Leur trouver un nouveau papa !» Qu'y a-t-il de plus à ajouter ? ... Il n'y a pas de hasard devant Dieu !

Vous comprenez certainement beaucoup mieux maintenant, la joie qu'ils éprouvaient l'un et l'autre, au lendemain de ma première visite. La joie de Sabine quand, seulement deux semaines après ce bal masqué, le soir du 24 février, elle entrouvrit cette porte et me vit assis près de sa maman. Leur maman qu'ils aimaient tant, et qu'ils croyaient même plus malheureuse, qu'elle n'était réellement de cette nouvelle solitude.

Lorsque nous vînmes à Dieu, le soir où Marie-Claude fut délivrée du tabac, la question nous fut alors posée par les gens qui prièrent pour elle, à savoir si nous accepterions de retourner vers nos ex-conjoints, dans l'éventualité où Dieu nous le demanderait. Nous n'étions pas mariés et pour ma part, pas même divorcé. Nous étions certes déclarés vivant maritalement depuis deux années, et c'était il me semble, une sage précaution que de poser cette question. En toute sincérité et en toute honnêteté devant Dieu, nous acceptâmes bien évidemment, à condition toutefois que le Seigneur nous le montre lui-même. Dans l'attente que le Seigneur nous montre sa volonté, pendant trois semaines nous ne bouleversâmes rien à notre vie familiale et restâmes dans l'abstinence l'un envers l'autre, mais aussi la prière commune et sincère.

Trois semaines après, un samedi matin si je me souviens bien, le Seigneur commença de nous parler au travers sa parole, mais également au travers de la réponse à cette prière de Sabine et Sébastien. Nous comprîmes alors, que c'était bien lui qui nous avait unis, sans que nous-mêmes nous le sachions. Le cœur  de Dieu avait été ému par la prière de ces deux petits, qu'il avait vus tournés vers la fenêtre, lui demandant de leur trouver un nouveau papa.

Ce jour là, nous fûmes alors convaincus que nous avions bien été unis par la volonté de Dieu. Je crois dans l'heure même de notre réelle prise de conscience, sans cérémonie, assis dans notre lit, nous nous déclarâmes mari et femme devant Dieu, et nous promîmes réciproquement le mariage à la fois devant Dieu et devant les hommes. Depuis dix huit ans, nous sommes donc au bénéfice de cette prière, et chaque jour de notre vie nous vivons une part de cet Effet Boomerang de Dieu.

Si Dieu permit que je me sépare de mon ex-épouse, cela voudrait-il dire cependant qu'il soit pour le divorce ? Certes non, et nous en avons déjà parlé, car Dieu est beaucoup trop attentif au bien de chacun pour le permettre en toutes circonstances. Il connaît pourtant toute chose, et quand  deux êtres humains sont allés trop loin, qu’ils se sont trop entêté dans leurs mauvaises voies, et que la séparation est consommée, alors même si le Seigneur rejette le péché, il ne rejette ni l’un ni l’autre des pécheurs. S'il leur a laissé la vie, c'est afin de leur laisser une chance supplémentaire de repentance; à chacun de s'en saisir.

Dieu ne s’arrêta cependant pas là dans l’exaucement de la prière de ces deux petits, car connaissant mieux que nous notre cœur, il savait qu’il allait pouvoir les bénir au-delà de leurs espérances, en ne leur donnant pas seulement un nouveau papa, mais deux papas qui allaient les aimer autant l’un que l’autre.

Au début de notre vie commune, nous raisonnâmes comme beaucoup l’auraient fait dans les mêmes circonstances, nous commençâmes de vouloir protéger Sabine et Sébastien de leur propre papa, afin qu’ils puissent s’en détacher. Vu leur âge, ce n'était évidemment pas difficile de les conduire à ne pas honorer leur père. Je vous citais précédemment, combien le non-sens d’une telle attitude était grand, mais au début de notre conversion, et dans l’attente que nous nous affermissions dans sa parole, Dieu permit un temps que les choses en restent là. Ce fut au cours de l’année 89, que nous reçûmes du Seigneur des passages bibliques précis, qui nous firent nous remettre en cause à ce sujet. Une part de notre entourage proche nous le déconseilla comme une chose trop difficile pour des enfants, mais un peu comme on se jette à l'eau, dans cette confiance que nous avions commencée d’accorder à Dieu lorsqu’il s’adressait à nous, nous fîmes les démarches nécessaires pour visiter ce papa emprisonné. La première visite fut très difficile car le lieu fort désagréable, mais très vite nous vîmes la main de Dieu nous aider, et surtout honorer la foi et la constance de ces deux enfants. Leur papa fut transféré dans des centres plus proches et surtout mieux organisés. Ses problèmes s'arrangèrent plus vite que prévu et, chose inimaginable plusieurs années plus tôt, dès sa sortie de prison, il nous fit l'honneur de sa présence lors du mariage de notre fils Christophe. Chose également inimaginable dans les conditions du non respect de la parole de Dieu, nous entretenons des relations certes épisodiques, mais courtoises, et les enfants sont heureux.

C'est encore cela l'Effet Boomerang de Dieu, car sa parole ne revient jamais à lui sans avoir porté du fruit dans le bon sens, si nous l'avons mis en pratique dans sa volonté. La réciproque est vraie hors de sa volonté, mais beaucoup moins agréable à vivre, car la parole de Dieu est une arme à deux tranchants. Elle porte son fruit dans le sens de la bénédiction comme celui de la malédiction si nous ne l’appliquons pas. C’est pourquoi nous vivons tous la parole de Dieu sans même nous en rendre compte. Celui qui sait ce qu'il doit faire pour honorer la parole de Dieu et ne le fait pas, celui-là s'expose à l'endurcissement de son cœur, mais aussi à bien des difficultés.  

Dieu est fidèle et bon, et empressé à nous apporter le meilleur pour nous, si nous venons à lui et sommes prêts de mettre sa parole en application selon son Esprit. Nous le disons souvent, mais le vivons malgré tout bien difficilement parfois. Nous pouvons pourtant être assurés de sa fidélité, car même s’il nous laisse vivre nos erreurs, il ne nous abandonne pas pour autant. C’est ainsi que par deux visions, le Seigneur me fit prendre conscience que durant toutes les années pendant lesquelles je lui avais tourné le dos, lui ne m'avait pas abandonné, mais m’avait au contraire gardé contre vents et marées.

La première me fut donnée plusieurs mois après ma conversion, alors que je priais. Je me vis soudain enfant assis sur ce banc, presque sous la chaire, où je me plaçais presque chaque dimanche à l'église de mon village. J'étais habillé à la mode de cette époque, avec ces genres de grands bermudas, et je me dis aussitôt : « Tiens, c'est moi cela » ! Je ne devais pas avoir plus de neuf ou dix ans.

Le Seigneur me parla ensuite à ce sujet, et me fit comprendre que ce fut ce jour là que je m'étais en vérité avancé vers lui d'un cœur sincère, et non le jour dont je vous ai parlé. Je me souviens humainement de cette période et me rappelle combien effectivement vers cette époque, j'étais « désireux de Dieu ». Ce langage envers Dieu est certes un peu simple, mais je ne peux pas m'exprimer d'une autre manière, car je me souviens combien je fus à cette époque, heureux de me tourner vers lui.

Dans la deuxième vision, j'étais un peu plus âgé, dix, onze ans, et je me souviens fort bien humainement de ce qui m'arriva ce jour là. J'étais parti à pieds chercher un paquet de tabac pour papa, et au moment où je passai à un endroit précis près du presbytère, je revois fort bien l'endroit, je sus : « que je n'aurais jamais rien à craindre ». De même que trois semaines avant mon baptême dans le Saint-Esprit, je sus que tel jour : « il allait se passer quelque chose qui bouleverserai ma vie », je sus à cette époque que je n’aurai jamais rien à craindre !

Je fis pourtant beaucoup, mais beaucoup d'erreurs. Dieu ne me rejeta pas pour autant. Il permit certes que je tombe bien bas, mais jamais, au grand jamais il ne retira sa promesse. Et moi, gros nigaud, je me croyais supérieur, et me vantais à qui voulait m'entendre que je n'avais pas peur de la mort, que cela ne m’importait pas de mourir à quarante ans, car j'en aurais fait plus que beaucoup à quatre vingt, comme je vous le disais à la page 86.

Cette assurance devant la mort, me venait précisément de cette promesse de Dieu, que j'avais alors d'une part complètement oubliée, et que d'autre part, je n'avais pas su comprendre comme venant de Dieu en ce temps là ! Pauvre de moi, j'en profitais pour comparer ma force face à des faibles, qui se tournaient vers ce qu'ils appelaient Dieu par peur de la mort et leur peur de l'inconnu. Combien étais-je ingrat envers celui qui avait mis cette assurance dans mon cœur ? Pardon Seigneur !

Si je l'avais voulu, j'aurais pu cependant regarder dans mon cœur  un témoin allumé, car durant toutes ces années que je cherchais, cherchais encore et toujours cette nouvelle compagne, celle qui remplirait d'amour mon cœur, qui croyez-vous en réalité que je cherchais, si ce n'est Dieu lui-même ? Cette place qui était vide dans mon cœur et que nulle femme ne pouvait combler, comment s'appelait-elle ? Pascal disait qu'il y a dans le cœur de tout homme, une place qui s'appelle Dieu. Et moi, je cherchais une femme que j’allais aimer. J'en cherchais une qui répondrait à toutes mes mauvaises aspirations. Quand je la trouvai, elle ne répondait pourtant qu'aux bonnes, mais je fus heureux, car je crois que dès ce 24 février 1 986, je sus que c'était elle que j'avais toujours cherchée. Celle par l'intermédiaire de qui, Dieu allait me ramener vers lui. Que Dieu soit béni, car ses voies sont impénétrables.

Pour ce qui est cependant de remplir notre cœur d'un amour si grand, qu'il nous sera un jour possible d'aimer nos ennemis, le croyons-nous réellement ?

Je ne parle pas de temps à autre, pour « marquer des points », afin de se croire meilleurs que nos voisins ; ou bien d’autres mauvais motifs. Non, je parle d'AIMER, aimer tout simplement. Avoir de la compassion pour eux encore plus que pour d'autres parfois.

Il y a maintenant plusieurs années, le Seigneur me donna de vivre une expérience, qui compta énormément dans ma vie spirituelle. Elle reste d'ailleurs comme un point de repère quant-à cette parole de Dieu que nous avons déjà lu, et que vous pourrez reprendre éventuellement dans (Matthieu 5-38/48) au travers de laquelle Jésus nous parle et nous dit au verset 44 : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.//

Par respect pour la personne pour qui nous gardons une grande amitié Marie-Claude et moi, je vous tairai le contexte.

Nous étions à l’époque très proche d’un couple avec lequel nous échangions facilement certaines confidences spirituelles. Il me semblait que tout pouvait se dire dès l’instant ou la chose nous venait de Dieu, mais c’était sans compter sur certaines erreurs humaines, qui apportent parfois bien des difficultés. Nous pourrions en cela ouvrir un débat au sujet de l’histoire de Joseph, fils de Jacob, qui fut vendu par ses frères après leur avoir révélé son rêve (voir Genèse 37 à 46).

Suite à une révélation de Dieu que j'avais eu la maladresse de confier au mari, alors que je n'y avais pas été invité par le Seigneur, son épouse se mit à me combattre soudain de telle façon que dès la première fois, j'en restai sur le « carreau ». A peine quelques jours après cette confidence, un matin, mon travail à peine commencé, je reçus de sa part des propos tellement ahurissants et outrageants, que tout au long de ma journée je n’eût qu’une hâte, celle de trouver le répit en épanchant mon cœur avec larmes et sanglots devant Dieu, tant ses paroles m’avaient profondément blessé. Durant cette même nuit, je fus pris de maux de tête d'une violence insoutenable, qui me réveillèrent anormalement. A mon habitude, je tentai néanmoins de combattre spirituellement, et plus je persévérai dans ce sens, plus je vis l'heure où ma tête allait exploser.

Après un certain temps, je capitulai à mener ce combat pour retrouver la paix et le soulagement, disant Seigneur, je me laisse porter par toi, je n'y puis plus rien. Je me levai, pris des comprimés et me recouchai. Le lendemain matin, dans ma prière, le Seigneur me montra que je m'étais alors conduit comme ces personnages de western qui déjà morts, criblés de balles et allongés au sol, mais gardant un souffle de vie, cherchent à se ruer sur leurs ennemis, alors qu'ils ne peuvent plus même bouger le petit doigt.

Les mois passèrent, et ce couple, mais plus particulièrement la femme, ne cessa de me calomnier au travers de ses suspicions et souvent même au travers d’accusations tout ce qu'il y a de plus audacieuses et mensongères. Je tentais bien chaque fois de me justifier de toutes ces agressions, mais plus le temps avançait, plus elle avait raison de moi, bien que je sois toujours resté dans une entière vérité. J'allais d'étonnements en étonnements du manque de discernement de mon entourage, mais personne n'y voyait rien, parfois pas même Marie-Claude. Nous nous posions souvent la question ensemble devant Dieu, comment être vainqueur de cette situation, et même si Jésus me ramenait souvent au travers de Marie-Claude au passage que nous venons de lire, de demander la bénédiction sur ce couple qui n’était pas même mon ennemi, je peux vous assurer que pour ma part, je ne le comprenais pas. Il me semblait impossible de demander des bénédictions sur eux, considérant que le résultat de cette grâce les amènerait à interpréter leur conduite comme étant bonne devant Dieu. Il me semblait que toute bénédiction de Dieu les conforterait obligatoirement dans leur erreur à mon égard. C’était certes, confondre certains bienfaits matériels, que nous pouvons considérer parfois à juste titre, comme étant des bénédictions, et la réelle bénédiction de Dieu, qui est premièrement spirituelle, conduisant à la vie éternelle.

Plus d'un an après le premier événement qui m'avait si fortement atteint, un soir que nous priions tous deux dans notre chambre, Dieu apporta au fond de mon cœur une telle compassion pour cette femme, que j'en manquai d'air et versai toutes les larmes de mon corps. Nous étions à prier le Seigneur à son sujet, mais je ne m'attendais toutefois pas que ce soit si fort. Cela dura certainement dix bonnes minutes, pendant lesquelles je priai, priai, priai en langue, jusqu’au moment ou le Seigneur me donna de voir spirituellement l’impact du combat que je menais pour elle. A cet instant, comme dans un film en couleur, je vis sortir de chez elle un guerrier spartiate visiblement atterré, qui se précipita pour s'enfuir comme une flèche et se sauver. Il n'avait pourtant pas fait cinquante mètres à une vitesse vertigineuse, qu'il fut pris de dos, sous les aisselles par un ange qui l'immobilisa avec force, tandis qu’un autre ange, guerrier comme le premier, mais tenant un glaive à la main, se posa promptement face à lui, et commença immédiatement de le transpercer de son arme.

Que les âmes sensibles se rassurent, la vision n'était pas du tout impressionnante, car spirituellement le sang n'existe pas. Plus je priai, plus les coups se multiplièrent, et plus ce guerrier diminua, jusqu’à atteindre finalement une taille de quelques centimètres seulement. L'ange qui se tenait devant et le transperçait, le prit alors sur la pointe de son glaive, et l'envoya valdinguer à plusieurs centaines de mètres.

Ma prière et mes larmes cessèrent aussi rapidement qu’elles étaient venues, et même si je savais avoir mené le bon combat, je n’imaginais pas de véritable suite. Le résultat ne se fit pourtant pas attendre. Cette femme qui avait jusqu'alors toujours eu raison de moi, se trouva quelque peu confondue dès le lendemain et dans les jours qui suivirent, grâce à sa grande humilité, me demanda pardon publiquement. C'est encore cela l'Effet Boomerang.

Si j’ai parlé de cette femme ce n’est bien évidemment pas pour manifester quelque reproche envers elle, mais bien au contraire pour montrer combien nous pouvons être faibles malgré notre sincérité chrétienne, car s’il est une chose dont je ne peux pas douter, c’est bien de sa sincérité, elle qui avait alors manifesté plus d’humilité que je n’en ai peut-être jamais revêtu moi-même. Peu importe ce que l’ennemi utilisait pour la torturer au travers de ce « spartiate », cet esprit impur. Après ce combat, le Seigneur me fit comprendre que dans ces moments de torture, ce que j'avais enduré ce jour où je m'étais retrouvé au sol plus mort que vif, avec l’énorme difficulté à supporter cette souffrance une seule fois, elle le vivait au quotidien, dans la tourmente perpétuelle de son âme, chaque fois qu'elle se trouvait dans des circonstances jugées par elle difficiles. Alors : je compris qu'il était concevable d'aimer ses ennemis. Ceux que nous disons être nos ennemis sont beaucoup plus tourmentés que nous, alors leur bulle de protection, cet espace à partir duquel une personne se ressentira ou non agressée si un inconnu l’approche, sera grande pour ces gens. Regardez comment se comporte un chat docile et câlin, prenez le dans vos bras et caressez-le, il ronronnera. Il suffira pourtant que quelqu'un passe derrière vous et lui tire la queue, pour qu’il vous griffe, en cherchant à fuir. Qui accuserez-vous alors, le chat ronronnant ou le taquin ?

Nous avons tous un ennemi commun, ne nous trompons donc pas d’adversaire, menons le bon combat, ne tapons pas sur ceux qui nous agressent, ils sont les premiers malheureux. Alors sans doute pourrons-nous vivre en paix ; sans doute n'y aura-t-il plus de guerre, et partagerons-nous notre repas avec les lions, mais si nous continuons de dominer l'un sur l'autre, à vouloir prouver notre supériorité, quel jeu menons-nous ?

Ce que nous devons vouloir voir, est le véritable Effet Boomerang de Dieu, celui là même qui transforme nos cœurs. Car chaque fois que la part de notre péché est rejeté loin de nous, le Seigneur nous renvoi cette part purifiée, sanctifié et belle à ses yeux, mais merveilleuse aux nôtres. Aucun journal ne parlera de cette merveille pour en relater les miracles, mais c’est pourtant bien à celui-là même que nous devons être attachés, afin de pouvoir dire à Dieu et ressentir au plus profond de notre cœur ce que Job dit un jour à l’Eternel : (Job 42-5) Mon oreille avait entendu parler de toi; mais maintenant mon œil t'a vu.//

Croyez-moi quand l’œil voit, c'est que le cœur a vu préalablement. Ce qu'aucune règle, aucune loi, aucune enseignement ne peut faire vivre, l'Amour de Dieu au plus profond de chacun transforme une vie de pauvreté en richesse, une vie d'échec en victoire, une vie de rivalité en compassion, une vie de combat en paix, une vie de haine en Amour.

Appliquons dans l'ordre ces deux commandements et nous serons heureux: (Marc 12-29/31) : Jésus répondit: Voici le premier : Ecoute Israël, le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.

Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autres commandements plus grand que ceux-là.//   Amen !

Alors, si l'on vous demande demain, « Dit moi, l'Effet Boomerang, c'est quoi ? » J'espère que vous direz comme moi : « Ah, tu sais, il faut le vivre, mais comment le décrire ? C'est découvrir la joie de l'impossible joie, la paix de l'impossible paix, l'amour de l'impossible amour !» Que Dieu vous bénisse tous ! AMEN !

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